lundi, mars 17, 2008

crânons un peu


C'est vrai, ça: pourquoi devons-nous toujours taire ce qui nous enorgueillit?
je suis fière donc je le dis (c'est ma nouvelle maxime, du balai Descartes et son "je pense donc je suis", prescription, c'est trop vieux: désormais, appliquons tous le "je suis fier donc je le dis"!)

L'an dernier déjà, les résultats aux brevets blancs et au brevet final de mes élèves m'avaient permis d'oser, enfin, m'avouer, qu'à priori, je ne devais pas être si mauvaise que ça dans mon boulot, que derrière mon fatras, mon bordel, mes oublis, mes retards, mes cafouillages, mes bidouilages et mes imbroglios (je voulais le placer ce mot rigolo); je ne devais pas m'en sortir si mal que ça.
confirmation cette année: le premier brevet blanc est terminé: les bilans et comparatifs tant redoutés sont tombés:
le collège comporte 6 classes de 3°. Mes 3°4 sont 3° toutes matières confondues et 2°en français. Mes 3°2 sont 4° toutes matières confondues et......tadam....premier en français.
Je suis fière d'eux et je jubile.
Car, bien sûr, comme d'habitude, je n'ai aucune classe de latiniste etc...vous connaissez tous, les fameuses classes camif bourrées de toutes les options possibles afin d'être sûr et certain que notre progéniture chérie sera dans la meilleure classe.
Ca existe toujours les classes camif.
Sauf que je ne les ai jamais.
D'ailleurs faudrait je vous dresse le portrait de la classe dont je suis la responsable cette année. après les terreurs et petits vauriens adorables del'an dernier; j'ai droit à un nouveau panaché: la misère médicale et sociale réduite dans une classe.
Mais ce sera l'objet d'un prochain sujet: aujourd'hui, on ne sort pas les mouchoirs, pas encore, non, non; aujourd'hui, on tape des mains: clap, clap, clap!!! Et on me vénère, rien que ça!
Car à force de répéter que j'avais dupé tout le monde même le jury du concours et que je n'étais qu'une fausse prof de lettres, une imitatrice qui cachait bien son jeu; j'avais fini par m'en convaincre. Me voilà rassurée.
Je vous passe évidemment les mines déconfites de mes collègues (qui sont prêtes à tout, chaque mois de Juin pour se réserver les classes camif justement: elles passent des heures à l'administration: elles doivent y lustrer le parquet, préparer le café, ravitailler les toilettes en PQ.....) non, je ne vous décrirai pas leur visage et leur regard passant de l'étonnement, à l'incrédulité, puis au mécontentement pour finir dans une pseudo indifférence feinte qui ne trompe personne et qui, avouons-le ici, me procure un rire sardonique silenceux fort agréable.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

BRAVO.
FELICITATIONS, pour tes belles performances linguistiques.
BRAVO à tes élèves, leur tenacité a payé!Ainsi que celle de la prof!FELICITATIONS, tu claques leur bec aux vieux profs de français, ringuards non modernes dans leur choix, à binocle triple foyer et leur look rétro!!Ils sont toujours ainsi les "vieux" profs de français, aujourd'hui???
Une bonne bouffée d'orgueil et tu repars avec des idées plein la tête.Tu as raison, cela fait du bien!

Bisous à vous 4.
Stéph

PS: Je suis la première pour une fois à répondre par rapport à l'autre Steph (homme)!!!Hihihihi!!!

Anonyme a dit…

Bon, vu que t'as pas choisi mon morceau pour ta rubrique Musique du Mercredi, je te le dis en face :
"Arrêtes de te la Péter"...merci quand même à Didier.

PS : Content de te revoir, Cousine de Caro.