mardi, août 26, 2008

un 3°enfant

Depuis que je suis enceinte de number3 et depuis que c’est visible (soit, depuis quasiment le début pour être honnête), j’ai eu droit à un nombre incalculable de remarques en tout genre.
Je pensais naïvement que mon entourage, proche ou plus éloigné, se réjouirait simplement et sans doute possible de l’arrivée prochaine de cet enfant.
Ce fut fort heureusement le cas, la plupart du temps.
Mais tout de même, j’ai entendu, deci, delà :
• Ah bon, vous avez eu envie de’un troisième alors que vous aviez déjà une fille et un garçon ? La famille était équilibrée, ça ne sera plus le cas.
A croire que l’égalité des sexes, la symétrie parfaite restent une valeur familiale sûre, un gage de réussite en quelque sorte. Raterait-on quelque chose en procréant davantage de filles ou davantage de garçons ?
En bonne désordonnée que je suis, l’équilibre, la symétrie, les parallèles…c’est bien trop carré pour moi. Il était temps de bouleverser tout ça.

• Mais Martin est encore petit, Lisa aussi finalement. Vous n’aviez pas envie d’attendre un peu ? ça ne vous semble pas trop précoce ?
Là encore.. un délai respectable , raisonnable, honorable se doit d’être attendu avant d’envisager un nouvel enfant. Sinon…sinon quoi ? c’est pêché ? Que risque-t-on réellement dans le fait d’avoir 3 enfants assez proches ? quelques chamailleries et cheveux arrachés ? Quleques disputes et jouets cassés ? mais aussi et surtout, nous le constatons déjà, une sacrée complicité, des parties de fou rires infinies, des secrets fraternels échangés, des dérobades de bonbons, des mondes imaginaires inventés et partagés.
J’ai 13 ans d’écart avec mon petit frère. Les seuls souvenirs que j’ai de ma vie avec lui sont de lui avoir changé un nombre important de couches, de lui avoir donné pas mal de biberons, d’avoir été le chercher à la sortie de l’école maternelle, de lui avoir fait un nombre assez conséquent de rédactions au collège, de l’avoir sévèrement gourmandé de ne pas assez réviser pour le bac et, aujourd’hui encore, de m’inquiéter de ses sorties excessives et dépravées. Bref, mes souvenirs avec mon frère sont ceux d’une apprentie maman et non ceux d’une sœur.

• Mais Caro, comment vas-tu faire ? comment vas-tu gérer 3 enfants alors que Pedro n’est jamais là ? Tu comptes t’arrêter évidemment ? ce n’est plus possible de travailler .
Comment je vais gérer ? Comme d’habitude ,assez mal mais du mieux que je peux. Et, jusqu’à présent, bien que je me déprécie beaucoup dans ce rôle-là, je constate que, bonnant mallant, les enfants se portent plutôt bien, qu’ils poussent comme des fleurs, qu’ils ont un cerveau qui fonctionnent, bref que tout va bien.
Ca semble une évidence pour de nombreuses personnes mais non l’équation 1+1+1=3 ne siginifie pas nécessairement pour moi l’arrêt du travail. Cela se fera peut-être pour des soucis de garde, pour des soucis de poste qui saute. Effectivement, je prendrai un an auprès de mes enfants s’il m’est impossible de faire garder number3 par sainte Patricia ou si le rectorat àa la judicieuse idée de m’envoyer travailler dans 3 collèges différents au fond de l’Essonne. Et si cela devait arriver, et bien que cela ne soit pas très maternellement correct de l’affirmer, ce serait un choix par défaut. Sinon, je travaillerai, c’est essentiel à ma survie
.
• On pensait qu’avec le caractère de Lisa, vous vous arrêteriez là, qu’à elle toute seule, elle était assez fatigante.
Si, si, je l’ai entendu ça. Vous imaginez comme ce fut difficile deme retenir…j’ai été à deux doigts de devenir aussi furieuse et endiablée que ma fille. Rien à répondre évidemment à tant d’absurdité et de bêtises. Lisa est ma fille…et à mon humble avis, c’est l’enfant le plus passionnant, intelligent et amusant que je connaisse. Toc.
• 3enfants..vous y avez pensé pour les études ? parce que ça revient cher tout de même les études de 3 enfants.
A priori, nos enfants débuteront cette période pécunièrement difficile dans 12 ans. Vous pensez vraiment que je fais des pronostics sur notre vie dans 12 ans ? Et pourquoi devrait-on subitement être dans de telles difficultés ? pourquoi la vie ne nous sourierait-elle plus ? Pour une fois, je fais le pari inverse. La vie sera heureuse, rose, insouciante et nous pourrons aider nos enfants sans souci. Quand on me parle de tout ça, j’ai l’impression d’entendre mon père me marteler qu’il faudrait que je pense à mettre un peu de côté pour ma retraite. Pour ma quoi ?
non, non, ce n’est pas, ce n’est plus dans ma philosophie d’être trop prévoyant, de ne vivre qu’avec l’avenir en visière. J’ai trop longtemps vécu dans cette optique avec mes parents. Désormais, mes projets ne volent pas plus loin qu’à l’année qui approche, et même bien souvent, qu’au prochain week-end.
Alors les études des enfants….on verra dans 12 ans. Pas avant.

samedi, août 23, 2008

fin des vacances

 
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nous voilà de retour.
On se sentirait presque étranger chez soi tant cela fait longtemps qu'on a quitté le nid.
Impossible donc de résumer 1 mois et demi de vacances. Deux raisons majeures: amnésie et paresse.
nous allons donc condenser tout cela: il a fait très beau, très chaud partout. bien trop chaud pour la vieille mémé que je suis. J'ai découvert cet été que grossesse + température supérieure à 30° = évanouissments à répétition.
On a fait les poissons. Martin déteste la mer mais a fini par apprécier la piscine: il se laisse très prudemment tomber dans mes bras (arnaché dans ses deux brassards et sa bouée) et il prétend, tout fier, qu'il plonge.
Lisa a fait des progrès fous. elle a pris des cours de natation et s'est surtout vraiment bien acclimatée à l'élément liquide à Argelès: sans vraiment savoir nager, elle ne voulait pourtant plus de ses brassards et sautait, plongeait, faisait des concours d'apnée et, par la même occasion, occasionnait de belle suées froides à sa vieille mère.
On a mangé des tonnes de glaces, de crèpes, de barbecue. On a donc pris 4kgs . non, en fait, je les ai pris toute seule comme une grande.
Je suis donc énorme.
Je suis allée chez le coiffeur ce matin; la charmante coiffeuse idiote et pas très perspicace pensait que j'étais à 7 mois de grossesse.
Inutile de préciser que cela m'a transportée de joie.
On a vu des tas d'enfants: ceux des copains, ceux de ma frangine et puis tout un tas d'autres qui ont squatté chez nous. Cet été, on a fait Auberge espagnole version - de 10 ans.
J'avoue que cela fut un peu usant.
D'autant plus que ma charmante fille sauvage a un peu de mal à s'épanouir en collectivité. Autant elle est un petit ange quand on est en famille, tous les 4, quand elle retrouve son petit cocon, privé. Autant quand on empiette sur son espace de vie...elle déménage. après les jets de cailloux sur les voitures, elle s'est essayée à l'arrachage de DS/ gameboy/ nintendo: je ne sais pas trop comment se nomment exactement ces petits objets précieux; je sais juste qu'elle en a cassé un et que cette nouvelle preuve de sa hargne légendaire m'a coûté 150 euros.

Mais, hormis ce détail, les vacances furent bonnes et, comme toujours, sacrément courtes.
Dans une semaine, on reprend tous le chemin de l'école. Seul Pedro fera exception cette année. Martin est pressé de commencer sa nouvelle vie de grand ; Lisa est ravie de son cartable de grande, de ses cahiers de grande, de ses trousses de grande .
Et la vieille maman se dit qu'à J-8, il serait peut-être temps de commencer à envisager la possiblilité de s'attabler pour travailler un peu.