vendredi, avril 25, 2008

des vertus du sport

Je commence vraiment à m'interroger.
Vous avez tous suivi mes nouvelles pérégrinations de sportive. Ma nouvelle vie , mon nouveau Moi.
Je ne suis pas compliquée comme fille: le docteur me dit "madame, vous devriez faire un peu de sport". moi j'obéis.
Et au départ, j'ai en effet cru que c'était une bonne idée.
Je me sentais légère, sautillant dans les sous-bois; je me sentais libre et regonflée d'oxygène pure.

bon, aujourd'hui je déchante.
Car après avoir parcouru mon marathon (ok, en 1 mois et avec un I-Pod qui, selon mes traitres d'amis, raconterait n'importe quoi et exagèrerait grandement mes performances).
Bref, le bilan de ce premier mois intensif d'agitation physique est quelque peu décevant:
- J'ai pris un kilo. De deux choses l'une:soit je me suis déjà vachement musclée et, le muscle lourd aurait remplacé ma graisse légère. Certes, c'est sans doute bien mieux d'être tonique que mollassonne mais, sur la balance, le résultat est consternant.
Soit, deuxième probabilité, ce kilo n'a absolument rien à voir avec la course à pieds mais résulte des tonnes de saucissons , des kilogrammes de fritelles et autres curly avalés ce week-end.
Et je dois reconnaître que c'est sans doute la verson la plus envisageable.
- j'ai perdu ma démarche distinguée, élégante, féminine... Pourquoi donc? la question vous brûle les lèvres,je le sais.
Parce que je me suis suicidé le genou. J'ai voulu refaire une tentative hier. Ce fut pitoyable. J'ai couru les deux derniers kilomùètres en boitillant et, désormais, j'ai une démarche...cadencée, chaloupée car je me traîne un poteau à la place de la jambe droite. Le genou n'étant plus pliable, forcément, ça occasionne quelques gênes au quotidien.
Bref, je suis ridicule.
Et, accessoirement, je souffre le martyre.

Et après, on me dire que le sport, c'est bien, c'est bon?
Permettez-moi d'en douter.

mercredi, avril 23, 2008

la trentaine, camarade!

toutes mes excuses tout d'abord pour ceux qui, en lisant ce billet, n'y comprendront fichtrement rien: message subliminal aux intéressés, aux seuls concernés, aux privilégiés qui nous ont accompagnés ce week-end. Que chacun d'entre eux se retrouve dans ce petit compte-rendu (loin d'être exhaustif)
rien de bien nouveau au cours de ces trois jours festifs et c'est ça qui est bon: lorsque l'on se retrouve, on avance en terrain conquis, en terre familière et hospitalière. On sait qu'on aura droit aux silences, on sait qu'on peut arriver fatigués de sa journée de boulot, on sait qu'on pourra réclamer une douche , on sait qu'on pourra se resservir tout seul 10 fois à l'apéro sans avoir à attendre l'invitation de l'hôte. On sait qui végètera devant la télé et qui s'affairera en cuisine.
Rien de neuf donc: du coutumier et du plaisant.
Mais dans l'ensemble, ce week-end nous a de nouveau mis devant le fait accompli: bien que nous vieillissons, on parvient à garder un état d'esprit somme toute assez enfantin.
On vieillit car on se sent vraiment très trentenaire à l'arrivée des baby-sitter (j'ai réalisé , surprise, que j'avais le double de leur âge; gloups)
Mais on n'est pas si vieux que ça puisque face à ces mêmes baby-siiter toutes fraîches (mon homme déteint sur mon langage), on joue les coqs dragueurs.
Lorsqu'on se déplace pour un week-end, on est toujours excessivement chargé, comme 10 ans auparavant.
La différence est que désormais, nos sacs ne contiennent plus 10 paires de chaussures et une trousse à maquillage ultra garnie. non, désormais, ce sont les biberons, les couches,les mouche-bébé et les vêtements en taille 2/3 ans qui encombrent nos bagages.
nous n'avons certes plus 15 ans car désormais, au resto, on se jette sur les brochettes de saint jacques et sur les poëlées de foie gras ; on boude les pâtes et les frites. Mais , on choque toujours autant les serveuses en évoquant sans complexe nos difficultés digestives post-ingurgitation de poivrons.
On n'a plus 20 ans car on a un mal fou à passer le cap de minuit, car on parle Tibet, Chine, Ecologie, environnement.
On reste jeune car, en majorité, on vote toujours à gauche, on croit encore en la solidarité (utopie dirait l'un de nous? non, non, s'insurgent les plus..idéalistes) mais la vieillerie se fait sentir car notre écoute bienveilante est à présent taxée d'une étrange attirance pour le sordide tant ça semble anormal de s'occuper d'autrui. L'embourgeoisement nous envahit: on serait prêt à faire fi de notre attachement à la laïcité pour enfermer nos enfants chéris dans de jolies institutions privées dorées au sein desquelles les poux seraient exclus.
Dois-je avouer que je commence à me sentir un peu seule?
Désormais, les lendemains de journées/ soirées trop arrosées, on enfile notre tenue de joggueur fou et on va éliminer les toxines qui nous ont engraissés. 10 ans en arrière, on prenait nos petits déjeuners à la bière, non? et du coup, on avait peut-être mal au foie mais,au moins, on ne se détruisait pas le genou en tentant de suivre la cadence Guilainesque.
On a terriblement honte de nous replonger dans le spectacle de nos 25 ans: on se prend de plein fouet les rides qui n'existaient pas encore, les fesses qui semblaient plus petites, les cheveux qui paraissaient bien plus fournis. et , surtout, on prend conscience que nos 25 ans sont loin car plus jamais on ne se sentirait capable d'offrir un tel spectacle de débauche (d'ailleurs, il a fallu user de mille stratagèmes pour empêcher nos enfants de venir observer, intrigués, cette vidéo désormais reléguée dans le placard des interdits)
Mais,on reste jeune et taquins puisqu'on a toujours autant de plaisir à échanger sur des sujets frivoles et légers, puisqu'on s'amuse autant de nos comparaisons (et toi, à quel âge le premier....?), puisque l'objectif non feint de chaque conversation est de rire, d'amuser, de se moquer.
On évoque toutefois avec moins d'insouciance nos parents et leurs tracas de santé. On s'aperçoit que le temps passe dans chacune de nos familles. et on se soutient de façon pudique et sincère, d'un regard, d'un sourire, d'une main sur l'épaule. Quelques mots ou gestes anodins qui nous rappelent que, derrière la façade, derrère la légéreté de cette camaraderie franche, est tapie une amitié sincère et solide sur laquelle, on le sait, on pourra s'appuyer dans les moments durs.
Mais la jeunesse l'emporte car nous sommes dorénavant entourés de jeunesse: nos enfants pullulent et leurs cris, leurs rires, leurs pleurs aussi, leurs fesses dansantes, leurs yeux coulants, leurs chaussures sales, leurs doigts sucrés et collants, leurs émerveillements, leurs joies, leurs caprices..;leur vie nous entourant nous emplissent de jeunesse: si nos retrouvailles sont désormais si chaleureuses et animées, c'est en grande partie grâce à eux.

lundi, avril 14, 2008

Pedrinho


Je vous avais promis 5 révélations sur Pedro. Soyons pudiques et tentons de rester fidèle à la ligne éditoriale de ce blog car, je dois le reconnaître, cette dernière commence à s'effilocher dangereusement.

nous parlerons donc du petit Pedro, du Pedro enfant, autrement dit, en portugais: du Pedrinho. et là, j'ai un gros problème : car avec mon clavier AZERTY, il me manque des touches: pour cette rubrique j'aurais besoin de l'alphabet portugais plus complexe que le nôtre: sur Pedrinho, on doit normalement voir, lire, entendre, une petite vaguelette (sur le N) qui vous le fait prononcer GN (comme dans gagner): compris? Attention, c'est important, vous en aurez besoin dès le premier point.

- Pedro était un enfant facile à vivre , qui dormait beaucoup. de là est restée une expression que nous utilisons même avec nos propres enfants. Lorsque l'un d'eux baille, on ne lui dit pas "oh, mon chouchou, ma puce, mon doudou, mon trésor, mon lapin, mon poussin, ma chérie (au choix) , tu es fatigué?!". Non, comme le faisait sa maman avec Pedro, nous claironnons d'une voix chantante : "oh, le gros suninho!" (et là, attention, sur le deuxième N, il faut la fameuse vaguelette: répètez donc,on prononce Sunigno....bien!) ce qui signifie tout bêtement "oh, le gros sommeil" : je concède que c'est assez basique (mais portugais, donc évolution intellectuelle quelque peu..altérée /retardée (au choix)) mais c'est tout de même plus agréable à l'oreille que fatigué. vous en conviendrez.

- Pedro a toujours été passionné d'avions. Vous le savez. Mais cette passion causa de grandes frayeurs à ses parents: vers 6 ans, il était tellement obnubilé à l'idée de voir un avion décoller qu'il a semé sa petite famille en plein aéroport (Milan ou Rome, je ne sais plus, un quelconque tout petit aéroport italien) pour trouver un endroit confortable doté d'une vue dégagée pour observer le décollage de ses amis préférés (ses parents, eux , étaient à la recherche d'une brasserie afin de s'abreuver: aucun intérêt pour notre pilote en herbe....en herbe...encore aurait-il fallu qu'il puisse déceler la couleur de l'herbe: son daltonisme l'en empêche et l'a , par conséquent, éloigné, par force, de sa vocation première).

- D'ailleurs, au cours du même voyage, les parents de Pedrinho ont égaré leur charmant petit bambin (ok: nous devons reconnaître ici une faille terrible dans l'attention des parents en question, un manque cruel de vigilance: il faut tout de même un sacré manque de bol pour perdre à deux reprises son petit garçon de 5/6 ans: bref, une incompétence parentale qui aurait pu faire des ravages. D'ailleurs...)bref, Pedro s'est donc perdu (à Florence je crois? )
ses parents et, surtout, son grand frère affolé l'ont cherché partout: ils l'ont retrouvé, au bout d'une heure, assis près de la voiture: le petit était certes distrait, étourdi et inconscient des dangers environnants mais finaud, calme et logique: il s'était dit "je suis perdu, j'ai perdu mes parents. ce n'est pas grave, ils vont bien finir par aller chercher leur voiture et je me souviens où elle est garée; donc, j'y vais". du bon senss quoi (comment ça, vous reconnaissez bien Pedro adulte là dedans?)

-Pedro était vraiment insouciant: alors qu'il vivait en Yougoslavie, à une période assez turbulente, il se promenait dans un grand parc de Belgrade et s'est amusé à jeter des cailloux sur de beaux véhicules qui passaient non loin de lui.
Il avait omis un détail qu'il garde en mémoire désormais: JAMAIS on ne caillasse les blindés militaires serbes. Jamais. Ils n'aiment pas ça et ont un sens de l'humour des plus limités.

-toujours en Yougoslavie, Pedro a impressionné de nombreuses personnes: du haut de ses 5 ans, il était le seul capable de jouer à l'interprète en trois langues: le français avec maman, le portugais avec papa de passage et le serbe avec les autochtones: son père ne parlant pas serbe du tout, il trimballait son rejeton partout avec lui pour pouvoir se faire comprendre de tous.

- Arrivé en France, Pedro a eu beaucoup de mal avec l'école: puni très souvent dès l'école primaire (car trop clown), j'ai sous la main ses carnets de correspondance de l'époque collège (vous en avez, normalement, un exemple sous les yeux). et la prof que je suis se réveille et hurle: ce gamin était insupportable: collé toutes les semaines, au minimum deux remarques dans le carnet par semaine: inattention, bavardages, volonté affichée de distraire ses camarades, d'amuser la galerie, travail non fait, chahuts,dispersion.
Une tête à claque.


soirée pyjama

Vendredi soir, ma fille est sortie.
Première sortie chez sa copine, sans ses parents. Je l'ai amenée, avec son petit sac. J'avais pris soin d'y glisser tout ce dont elle aurait besoin: sa tenue pour le lendemain, son peigne particulier (spécial chevelure afro), son pyjama, son doudou. Bon, elle a balancé le biberon que j'allais ajouter: Lisa boit toujours son lait chocolaté au biberon le matin, dans son lit. Mais là, elle a décrété que ce serait "trop la honte" et que chez sa copine, elle boirait son lait au bol.
Arrivée là-bas, elle ne m'a même pas dit au revoir.
J'ai ravalé mes larmes. J'ai fait semblant de ne pas être vexée. J'ai ravalé aussi les mille recommandations que j'avais très envie de faire à la maman de la petite copine. Elle a dû le sentir car elle m'a appelée à 21h pour me dire que, certes les deux hystériques ne dormaient pas, mais que tout se passait bien.
Elles se sont endormies vers 22h, réveillées vers 6h, toujours aussi excitées.
Pedro, Martin et moi avons récupéré Lisa le samedi midi à l'école. On, y est allé tous les trois, une belle bande d'abrutis, impatients, attendris de retrouver leur grande fille, leur grande soeur.
L'accueil fut chaleureux: dès qu'elle nous a vus, Lisa a pleuré car elle voulait à tout pris retourner dormir chez Orane. Il était hors de question qu'elle rentre chez nous. de toute façon, notre maison à nous, elle est trop nulle et c'est trop mieux chez Orane.

Et pour bien enfoncer le clou, pour bien nous faire comprendre que notre premier enfant grandissait, s'émancipait à vue d'oeil, le lendemain, la demoiselle a décrété que les roulettes sur son vélo, ce n'était que pour les bébés, qu'il fallait les enlever. ni une, ni deux, en 1/2 heure, elle a appris à rouler à vélo comme une grande, sasn roulettes, sans adulte la tenant un peu, sans rien: elle seule, filant loin devant nous, roulant, roulant encore, à toute vitesse: Seule sur son vélo rose, elle file à toute allure, de façon sauvage et indépendante, elle croque sa vie.

mardi, avril 08, 2008

musique



non, ce n'est pas gai. rien n'est très gai dans cette chanson.
il aurait pu parler des canards cancannant dans la rivière que ça aurait été tout aussi triste.
car la mélodie l'est, terriblement.
car cet air de guitare qui pleure en crescendo, désespérement, est triste.
car la voix est triste.
car le destin est tragique.
Et ça m'a toujours fait froid dans le dos: il était jeune, il était beau (il sentait bond le sable chaud...oups, je m'égare), il avait un talent fou, monstreux, de nouveaux projets et..l'idée saugrenue de se mettre à l'eau, de goûter au Mississipi l'a fait mourir.
J'en ai connu de jeunes talents foudroyés bêtement dans leur jeunesse, avant d'avoir vécu. Et ce "possible" m'effraie toujours autant. Savoir que d'un claquement de doigt, tout s'arrête . savoir qu'être à un endroit donné à un moment précis, que faire un choix quel qu'il soit peut avoir cette conséquence tragique . trop tôt.
rien de très gai en effet. Sans doute une réponse un peu implicite à l'une de mes amies qui cherchait à savoir d'où me venaient mes terribles insomnies. Ca doit être l'une des raisons: cette peur irraisonnée et incontrôlée que, paf, tout peut s'arrêter. et dans ces moments d'affreuse angoisse, j'aurais bien besoin d'un "Armelle je t'aime " pour me soulager un peu. J'ai la malchance d'être pourvue d'un esprit cartésien qui ne croit ni à Armelle, ni à son fils , ni au pseudo esprit saint. alors je ne prie pas, je ne dors pas. J'écris un peu.
Sur ce, écoutez-le tout de même: il est mort à 31 ans, à notre âge environ.


Promis, demain, on fera du jovial, du rigolo: on va parler Pedro!

capitulation

la pression a été gigantesque, gargantuesque. je me plie donc aux revendications du peuple.
Nous allons donc aujourd'hui parler de Martin. en 5 points.

- Martin est passionné par les chaussures. Petit, je pensais qu'il n'avait pas trop le choix: la maison est inondée de chaussures; elles remplacent les jouets. Je sais : je suis une vraie mère indigne et égoïste. Au lieu de couvrir mes enfants de joujoux, je m'achète un nombre astronomique de godillots dont la moitié sont inutiles, perdus, oubliés.
Bref, par dépit, Martin jouait donc avec les chaussures.
Cette passion lui est restée: il veut choisir ses chaussures le matin (botte de neige quand il fait chaud; sandalettes par temps de pluie; bien sûr!). Il commente celles que je porte, range les siennes de façon méticuleuse.
Dois-je révéler que je suis secrétement très heureuse: ma file sera peut-être cusinière mais, mon fils, lui, sera vendeur de chaussures: Jackpot pour sa mother!

- Martin est un trouillard. un petit bonhomme fragile qui a très vite peur de tout: du loup, du bain qui se vide, des gros yeux mécontents. Il peut être pris de tremblements, de sursauts, de sanglots inconsolables juste parce qu'une mouche s'est posée sur sa main.
Ajouté ce détail avec sa passion chaussuresque et vous vous rendrez compte que mon garçon est un vrai petit homme en devenir, un dur, un costaud!

- Martin est passionné par la mécanique (alléluiah! Enfin une caractéristique purement masculine!): il faut lui ouvrir le capot de la voiture, régulièrement pour qu'il puisse vérifier que le moteur n'a pas disparu. Tous les matins, alors que, bien sûr, nous sommes en retard, il doit aller vérifier que le pot d'échappement est à sa place avant d'aller s'installer.

- Martin vit un Oedipe terriblmeent prononcé: il aime sa mère goulument, voudrait l'embrasser tout aussi goulument,bouche grande ouverte et langue pendante (n'appelez pas la DASS... je mets évidemment un hola à ces baisers endiablés). En revanche, il répète à tout bout de champ à son père qu'il est méchant. il veut que ce soit maman qui lise l'histoire, maman qui change la couche, maman qui donne à manger, maman qui le couche, maman qui lui apporte son biberon. Maman, maman, maman...qui sature bien souvent.

-Martin a une imagination débordante. et ça me semble très étrange à son âge. Il n'a pas encore trois ans et il s'invente déjà des tas d'histoires avec ses nounours, poupées, camions, voitures. il joue à l'école, il joue à la crêche, il joue à "Tracteur Tom", à Cendrillon, il joue à être un chat, un chien. il n' a pas encore l'otion spiderman, zorro, batman. Mais sa rentrée scolaire approche; ça ne saurait tarder!

samedi, avril 05, 2008

les 5 révélations de la blogosphère

Si vous surfez sur la blogosphère depuis quelques temps, vous aurez constaté que chaque auteur de blog se plie à ce fameux questionnaire reçu en boucle: "révélez 5 choses vous concernant que personne ne sait"
Bien.
Laissons planer le suspense me concernant.
nous allons d'abord appliquer le questionnaire aux enfants du bonheur.

Lisa:

- Ele s'endort comme un bébé: sur le dos, les bras écartés autour de la tête, son doudou sur le nez. elle a systématiquement besoin d'un câlin interminable (des baisers, des caresses dans le dos, sous les bras, sur le ventre, les joues...) un vrai rituel tendre qui lui pose souci: elle est invitée à dormir chez une petite copine dans une semaine et elle hésite à refuser car elle n'aura pas son câlin du soir.

-son aliment préféré, loin, loin devant tout le reste, c'est le parmesan: rapé et saupoudré sur toutes ses assiettes: pâtes évidemment mais aussi riz, pomme de terre, courgettes etc...elle aime aussi le manger en morceau: elle croque dedans comme dans un vulgaire Babybel.

- elle veut être cuisinière. C'est établi. après une période de longues hsitations et tergiversations, elle a donc pour objectif d'avoir son propre restaurant où le parmesan sera roi . Et, généreuse, elle m'a promis qu'elle ne nous ferait payer que 1 euro. sympa.

- elle rêve d'avoir de longs cheveux raides, tout droit, fins, sans volume. Elle déteste sa jolie tignasse à boucletes et n'a pas conscience que tout le monde lui envie; que les mamans d'élèves m'en parlent systématiquement tant elle est surprenante. Lisa, l'impatiente, elle, est agacée par ses boucles qui, nécessairement, poussent deux fois moins vite que les cheveux des copines.

- Le jeu préféré de Lisa: rêver. Des heures et des heures. Marcher et rêvasser; s'allonger et songer. Elle s'invente son monde et renouvelle l'expérience imaginaire 10 fois par jour et chaque jour. Elle vit dans un monde parallèle enchanteur et enchanté la moitié du temps. C'est parfois très pénible: elle n'écoute pas, elle n'entend pas. elle est vraiment ailleurs. Et je m'échine, je singe, je crie devant elle. Pour que, 5 mn plus tard, elle me rétorque d'une voix calme et paisible "Qu'est-ce qu'il a maman, tu m'as demandé quelque chose?"

Martin, ce sera demain!

mardi, avril 01, 2008

mon bébé est grand



non, non, il n' a pas subitement décidé que les couches étaient inutiles et qu'il serait agréable et pratique de se servir de ce pot immonde qui trône un peu partout dans la maison et qui sert à tout sauf à son rôle premier .
non, ça, ça ferait bien trop plaisir à sa mère. Il a bien compris que sa chère maman attend cette mini révolution comme elle attendrait le messie (j'ai vraiment un souci catho ces temps-ci).
et vous connaissez les mômes: quand ils sentent qu'ils peuvent vous casser les pieds, ils se jettent à corps perdu dans la direction le permettant. Martin sait que je voudrais qu'il soit propre (il est tout de même censé aller à l'école all the day en septembre...); alors, il a fermement décidé qu'il garderait ses couches. Point. Y'a pas à discuter.

Non, il grandit car il a décrété qu'il voulait son lit "de grand".
comme ça, en pleine semaine.
Je vous passe les détails de l'échafaudage: Pedro était à Istanbul (non, non, ça m'a pas fait enrager du tout, ça...): j'ai donc dû réendosser mon vêtement de Caro the builder (remmember: http://martinlisa.blogspot.com/2006/06/caro-builder.html)
J'ai repeint quelques endroits du nouveau lit (le lit Ikea de base dont Pedro ne voulait pas car, je cite "c'est de la merde" et il avait bien raison mais on me l'a donné; je n'allais pas le jeter tout de même; d'ailleurs ç'aurait été bien trop lourd; si Pedro avait pu nous voir, mon collègue et moi,nous échiner à rentrer ce truc informe dans sa voiture..il en aurait eu des sueurs froides. Bon, il n'a rien vu, il n' y a pas de trace, alors chuuut)
Je l'ai donc égayé d'un petit liseré bleu, le lit . comme à mon habitude, j'en ai un peu mis partout et la véranda est désormais quelque peu repeinte, elle aussi.
Puis, je me suis aperçue qu'il manquait une petite barrière de protection.
j'ai donc filé à Ikéa, les deux loustics sous le bras, un mercredi après-midi.
dois-je vous expliquer pourquoi ce fut l'Enfer?
Toute l'Essonne s'étaient réunie à Ikea pour acheter des étagères Billy et autres table Uktörd; canapé Tylosand et tale basse Svalöv.
Je n'avais besoin que d'une barrière ridicule à 10 euros. Mais elle fut difficile à dénicher (car Lisa devait d'abord essayer tous les fauteuils, tous le slits et trouver toute seule l'allée 23F, rangement 2B pendant que Martin jouait à coucou/ beuh entre les caisses rangées telle la tour de Pise)
Je suis donc revenue essouflée, fâchée contre les zouaves, ayant perdu 2 kgs (ce qui est bien: j'ai, en fait, poursuivi mon entrainement de nouvelle joggeuse professionnelle chez Ikea; tout un concept)

Il a ensuite fallu extirper le lit bébé de la chgambre de Martin: impossible. Je n'ai trouvé qu'un moyen: par la fenêtre (qui a morflé, comme le lit d'ailleurs)
Puis j'ai monté TOUTE SEULE le lit Ikea. Vrai moment de gloire .

Et le soir venu, j'ai couché mon petit monstre dans ce lit gigantesque. Je suis retournée le voir 10 fois pour être bien certaine qu'il y dormait paisiblement, que ce changement terrible n'était pas trop éprouvant pour lui.
il ronflait le bougre.
et moi, pauvre cruche, je pleurais de voir mon bébé si grand.