lundi, juin 26, 2006

être prof ou ne pas être


Il faut croire que j'arrive vraiment à saturation. Alors que bon nombre de mes amis, de mes collègues, de mes amis/collègues comptent les jours et retrouvent le sourire en pensant aux "grandes vacances" qui pointent le bout de leur nez, moi, je rêve de la rentrée des classes. Et je dis bien: je rêve, j'en rêve...j'en ai tant envie. je rêve d'arriver dans la cour et de faire ranger mes diablotins, de leur faire monter les escaliers dans le calme, de les faire entrer en classe, de voir amusée leur regard intrigué me scruter sous toutes les coutures se demandant qui est cette nouvelle prof, s'interrogeant sur ma sévérité, cherchant la faille dans mon autorité. Je rêve de les faire asseoir, la mine sévère, solennelle, jouant à ce petit jeu de l'intimidation des premiers instants, leur laissant entendre que, pour le moment du moins, on n'est pas là pour rigoler. Je rêve de faire l'appel, de voir leurs bras se lever et à travers ce geste apparemment anodin, déceler déjà les caractères des uns et des autres: la main levée lentement et timidement par la petite poupée du premier rang; le bras levé bien haut par la mini bimbo, string à l'air et rouge aux lèvres; le bras flasque et nonchalant de monsieur fatigué accoudé au radiateur et soufflant déjà comme un boeuf; le bras non levé par la bavarde étourdie qui ne m'a pas entendue, le bras non levé par le p'tit caïd qui se contente de dire "ici" , la casquette vissée sur la tête et le regard provocateur, se demandant s'il parviendra à me tenir tête dès le premier jour.
je rêve de leur présenter le programme, ma façon de travailler ,ma façon d'envisager les cours, les règles inhérentes qu'il ne faudra pas enfreindre et sur lesquelles je serai intraitable. Je rêve de ce petit jeu de comédien dans lequel je me complais si bien...voir leur minois redevenir tout à coup enfantin, comprenant que, non, celle-là, elle se laisserait pas marcher sur les pieds, comprenant qu'il allait falloir bosser ou , du moins , faire semblant, bien faire semblant.
Je rêve des premiers instants de complicité, lorsque, étonnés, interloqués, ils comprendront que la sévérité n'est que feinte et que, s'ils sont sympas, on pourra même parfois rigoler un peu. J'adore lire ça dans leur regard" mais...elle est drôle la prof...mais, elle se marre, elle nous cherche.."
Je rêve de les entendre me dire, suppliants "oh, non, m'dame, siouplait, pas aujourd'hui l'interro, on n'a pas pu réviser ,on avait DS de maths"...
Je rêve d'en entendre 4 ou 5 me révéler en cachette (parce que tout de même c'est la honte) que c'était pas si compliqué de lire un bouquin de 300 pages, que c'était même plutôt cool...après, allons chercher ce qu'ils entendent par "plutôt cool".
Je rêve de la photocopieuse, de mon bureau, de mes craies, de mon stylo rouge, et même (je vais vraiment mal) de la machine à café, de la cantine...
Je rêve de redevenir professeur de collège, vite, très vite.
vivement septembre!

samedi, juin 24, 2006

chers amis

petit rappel après les nombreux mails reçus concernant le blog: vous pouvez faire vos commentaires, ajoutez vos anecdotes et, même, vous parlez entre vous directement sur le blog (qui se transformerait en mini forum amical) en cliquant sur "comment": là vous pouvez écrire et lire ce que les autres ont écrit...bref, communiquer directement!


J'adoooooore: c'est moi qui donne des conseils en informatique...je suis trop forte!

mardi, juin 20, 2006

sieste


le dimanche après-midi: la sieste s'impose ...sans commentaire, évidemment!

le gêne portugais




Lisa semble être parvenue à transférer son gêne portugais à Camille et à Chloé: l'activité du week-end fut le nettoyage, récurage, lavage de terrasse!

l'amitié perdurera





Il est là le vrai bonheur désormais: regarder nos enfants jouer ensemble, les voir grandir, s'apprivoiser et ,petit à petit, devenir, eux-aussi, amis.
il est un peu tôt pour Alexandre et Martin (qui ont été, nous pouvons le dire sans fausse modestie, absolument adorabes, parfaits, irréprochables!)
En revanche , nos deux grandes (ouh...que c'est dur à dire ça!) sont dorénavant de vraies copines avec tout ce que cela comporte: balançoire/chatouilles; sauts de folie sur les lits, danses avec doudou obligatoire devant la télé...mais aussi chamailleries intempestives. Camillou la chipie a vite compris comment faire raloullier Lisa la bourrique et le caractère de cochon!
Je sais pas vous mais, moi, de voir NOS enfants à nous , ensemble, épier leur visage, leur rire, leur regard complice en cas de bêtises (la salle de bain s'est transformée en deuxième piscine samedi soir), ça m'émeut au plus haut point.

la caricature machiste





Admirez le tableau: nous, les femmes, on s'occupe de votre progéniture, on débarasse votre plan de bataille, on commence à vous concocter de délicieuses salades, on vous apporte même quelques bières fraîches pendant que, vous, hommes larvesques, vous vous abandonnez à une activité hautement fatigante: le tarot cigarillo...c'est affligeant. Et ce d'autant plus que, une fois n'est pas coutume, Pedro a atteint des profondeurs indicibles quant à son score!

chansonnette câlinette



Là encore ma paresse a été démasquée: pendant que Guylaine et Caro se démènent pour débarasser la table, préparer les salades; moi je câline mes deux amours et je chantonne avec les miss Jullien. Mais, finalement, c'est du boulot aussi de baby sitter de la sorte!

les gros bedons farnientaient



Ils sont déjà 5 nos bambins...et bien ça n'était pas assez: dans quelques mois, ils seront 7...7, vous vous rendez compte..dans moins d'un an, on aura, à nous tous, 7 enfants. Bon, c'est un peu maladroit cette façon de parler, on se croirait parmi une bande de baba cool soixante-huitard partageant tout. C'est pas le cas , hein, tout de même!
Continuez à vous arrondir les filles...vous me donneriez presque à nouveau envie (mais, pas tout de suite, ne nous emballons pas!)

Pendant que certains séchaient...





















on pourrait croire que seuls enfants aient eu besoin de se faire sêcher les miches...et bien non, j'ai accompagné notre Camillou férue de trempette puisque je me suis sauvagement fait attaquer par un grand et lâche mollosse qui a profité de notre diférence de gabarit pour me mettre à l'eau...facile, facile! Mais je me vengerai!

un week-end comme on les aime





Merci les p'tits zamis d'être passés ce week-end. Merci Steph d'avoir à nouveau lancé l'idée.
rien de bien exceptionnel mais que du bon, que du très agréable. Certes , les apéros prolongés sont plus agités, plus entrecoupés qu'il y a quelques années pour cause d'enfants à balancer, d'enfants à porter, d'enfants à faire rigoler... Mai on y est tout de même parvenu (à suivre...la photo de Christophe le dimanche matin...)
Quoi qu'il en soit, ça fait vraiment du bien de savoir, à coup sûr, qu'on continuera à se retrouver tous ensemble de la sorte. Très régulièrmeent pour les plus proches géographiquement, de façon plus espacée pour les lâcheurs lyonnais mais, qu'importe, l'essentiel est de savoir que le fil est là, que le lien n'est pas rompu, qu'il n'est pas prêt de l'être, que l'amitié est là et que c'est chouette. Chouette de souligner et d'acepter amusés nos différences et nos ressremblances, chouette de nous connaître désormais si bien, chouette de pouvoir parler de tout et de rien. Des exemples?....nos discussions politiques (enfin, surtout celles des mecs il faut bien le reconnaître) sont toujours aussi passionnées (mais bon, Dimitri l'a bien cherché!). nos spécificités à chacun: on avait beau être chez nous, tout naturellement, c'est Manue qui s'est appropprié la cuisine et, le pire, c'est que désormais, je n'en ai presque plus honte ! Mes cris stridents de fin de soirée ne vous surprennent même plus et, souvenez-vous, on a tous mis à jour le côté surprotecteur, maman-poule de caro pour son chéri... Bref, on se connaît!

vendredi, juin 16, 2006

Caro the builder


Nouvelle lubie...passablement réussie.
Cela fait un moment que les quelques tapisseries restantes de la maison me font mal aux yeux par leur pâleur, leur fadeur. Elles ne me ressemblaient pas et je souhaitais depuis pas mal de temps mettre davantage de couleurs, de peps, de luminosité acidulée dans la maison.
Toujours consciente du caractère irraisonné et souvent irréalisable de mes impulisions, je me suis assagie et j'ai renoncé à m'attaquer au salon/salle à manger/hall/couloir/ mezzanine ne faisant , finalement, qu'une seule, immense et haute pièce. J'ai réduit mes envies et ma frénésie aux ....toilettes.

Et j'ai très vite compris que peindre était une activité laborieuse, longue, éreintante, salissante et, somme toute, assez ennuyeuse.
J'ai donc tout d'abord détapissé et ,là, les dégats ont commencé. Dans mon élan trop enthousiaste, il semblerait qu'avec le papier peint, mes mains au demeurant fluettes soient parvenues à arracher un peu de plaquo, beaucoup même.
Qu'à cela ne tienne, je ne me décourage pas et je décide d'enduire en totalité les murs afin de les rendre lisses, lisses, lisses. C'est salissant d'enduire. Et ce d'autant plus que, la température avoisinant les 30°, j'ai effectué mes détonnants travaux d'intérieur en culotte. Que personne ne s'emballe: rien de très alléchant dans le tableau: debout sur mes toilettes, j'étais dégoulinante d'enduit: les cuisses, le ventre, les cheveux...

bon, finalement, enduire un mur de façon lisse...c'est compliqué ça aussi et...j'ai pas vraiment réussi. Le résultat était plutôt rugueux, cabossé, , troué....moche.
Qu'à cela ne tienne, je ne me décourage toujours pas et je décide de poncer la totalité du désastre. La bricoleuse tâchetée s'est très vite métamorphosée en espèce de bonhomme de neige soupoudreux, toussant, pleurant (ça s'infiltre partout cette satanée poussière) . Au passage, la maison tout entière prenait petit à petit le même aspect que moi. Par inadvertance bien sûr, tel le petit poucet, j'ai égréné ma poussière ,mon enduit et, plus tard, ma peinture, un peu partout dans la maison...

Ponçage terminé..;pas parfaitement réussi; il reste quelques rugosités, quelques bosses par-ci, par-là mais après tout, ça a son charme.
Enfin, je peux ouvrir mes pots de peinture: un jaune orangé chaleureux pour les murs, un rouge éclatant pour la tuyauterie. quelques gouttes de chaque , bien sûr, pour mes cheveux, mes joues, mes bras, mes pieds. outre de légères traces au plafond, au plancher et sur la bâti de la porte, le travail est finalment assez réussi. et , après une dizaine de douches et un gant de crin archi usé, j'ai retrouvé, je crois, une apparence normale.

mardi, juin 13, 2006

et je suis fière



Il y a des matins comme ça...une fois la tignasse coiffée, la jolie robe enfilée, une fois le calme revenu, la rêverie amorcée dans ses yeux songeurs qui ne me voient plus.. il y a des matins comme ça où mon coeur ,plus que d'habitude encore, est gonflé de fierté, d'amour pour cette petite fille . Il y a des matins comme ça où je me répète "mais c'est moi qui ai fait cet ange?"


bon, revenons sur Terre...très vite la calme apparent disparaît, très vite la rêverie est interrompue par une envie brusque de changer de vêtements, de coiffure, de manger un p'tit quelque chose et donc de se relaver les dents parce que quand même, pour aller à l'école il faut avoir les dents propres, de choisir un doudou à emmener, de passer aux toilettes, de bousculer son frère , de pousser un cri suraigu juste parce que maman n'aime pas ça, d'aller jouer dehors juste 5 minutes c'est promis maman, de revenir la robe pleine de terre...ben oui mais le chat avait faim alors il fallait lui préparer un soupe de patouille, de changer de robe, de se laver les mains terreuses parce que bien sûr on ne va pas à l'école les mains sales.....tout ça, tout ça à 8h20....le démon s'est réveillé et...il est encore plus à croquer!

Et il dort


Le pied cette chaleur! Martin qui fait, lui, une phobie de son lit, peut malgré tout siester détendu, insouciant et heureux dans le jardin.

Et elle danse



La semaine dernière, nous avons eu droit à notre première fête d'école, première danse de Lisa et petit coup de vieux pour les parents.
Mon bébé n'est définitivement plus un bébé!
Après avoir catégoriquement refusé de participer aux répétitions durant plusieurs jours: Elle était soudainement devenue phobique...de ronde (elle est bizarre ma fille parfois?!), j'ai réussi à la convaincre que danser c'était chouette, que la ronde c'était rigolo. On a passé une journée entière à expérimenter toutes les rondes possibles et imaginables et à en dresser toutes les théories les plus farfelues. Bref, après cette analyse poussée, Tête de Mule a décrété que, finalement, oui, elle participerait à cette danse à laquelle maman tenait tant.
On était super mal placé dans la salle (d'où la qualité plus que médiocre de me sphotos) mais on était de vrais fans: moi, à gauche avec mon appareil photo; Pedro sur la droite avec la caméra. Tant mieux, il n'était pas près de moi et n'a pas eu le privilège de se moquer des larmichettes qui coulaient discrètement le long de mes joues. C'est qu'elle était tellement attendrissante ma Lisounette, au premier rang, avec ses couettes, à se dandiner les fesses.

bon,maintenant, on est parti pour ...7ans de danses enfantines durant 2-3 heures tous les mois de Juin; suis pas certaine que l'émotion sera toujours aussi forte (parce qu'évidemment, avant de voir SON enfant danser, on doit assister aux danses de TOUS les autres marmots et dissimuler sous un sourire béat d'admiration notre profond ennui..)

Que c'est bon!


Pendant que ma soeur crapahute à Paris, moi, je découvre le pain et...j'adore ça!

Que c'est grand!



Lisa a trois an et demi et ça fait 3 ans et demi qu'elle vit à 30 km de Paris...il était temps qu'elle fasse connaisance avec la grande dame en fer. Elle en parlait tant de cette tour eiffel!

elle s'y est donc rendue, avec son papa bien évidemment. C'est drôle comme naturellmeent, ses occupations sont bien divisées, séparées, attribuées à chaque parent.
Avec maman, les câlins, les conversations interminables pour se rassurer, les histoires inventées fabuleuses et mystérieuses, les balades en chantant, les "ateliers-cuisines" comme elle les nomme, les dessins, les livres, l'envie d'apprendre à lire, à écrire.
Avec papa, le vélo, les voyages en train, en voiture, en avion, les conversations ultra scientifiques, géographiques, historiques, les jeux de ballon, de course, de cache-cache.

mardi, juin 06, 2006

maintenant, on s'aimeuuuuuuh!!!



ce fut long mais on y est arrivé: Lisa et Martin sont fous l'un de l'autre.
aucun souci du côté de Martin qui est béat d'admiration ou, au choix, hilare dès qu'il voit sa soeur, qui n'aime rien tant qu'être auprès d'elle pour la regarder du coin de l'oeil et l'appeler avec ses onomatopées de bébé.
Pour Lisa, ça a été plus houleux, plus périlleux: sa jalousie exacerbée l'a d'abord fait, malgré elle, détester ce petit frère qui venait lui chiper une partie de l'amour parental: Martin a subi un sacré bizutage pour être toléré; mais comme il a accepté les brimades, les coups de griffes, les petites tapes discrètes sans sourciller et en gardant son sourire enjoleur, sa soeur a fini par craquer et elle est désormais pleine d'amour pour son petit frère.
C'est extra de la voir lui donner à manger, le câliner, tenter de lui changer la couche, le rassurer dès qu'il pleure, lui apporter jouets et doudous.
Finalement, deux enfants, c'est fatigant mais aussi drôlement émouvant.

c'est maman qui l'a dit!
















que j'étais vraiment, vraiment, vraiment le plus beau!

samedi, juin 03, 2006

dois-je m'inquiéter?


De toute évidence, j'ai un souci neuronal dont la gravité m'est pour l'instant inconnue.
Cet après-midi, par ce beau soleil, la seule occupation à éviter et que je ne pus éviter pour cause de visite familiale portugaise était le samedi au supermarché...que dis-je: le samedi à l'hypermarché; tant qu'à se gâcher quelques heures, autant faire les choses en grand.
Vous connaissez presque tous ma formidable organisation, mon sens inné du rangement.Moi-même, je suis en progrès car je ne suis plus dupe de ce défaut terrible que j'ai vainement tenté de dissimuler sous divers stratagèmes, tous plus grossiers les uns que les autres. Bref, avant de partir pour ma folle après-midi, je prends conscience qu'une vérification sac à maintère s'impose: on ne sait jamais. Comme je fus fière de cette sécurité que je prenais: ma carte pass, ce sésame m'ouvrant les portes de la grotte magique carrefouresque était absente du dit sac à main. Ma fierté redoubla dans les minutes qui suivirent: la carte fut quasi instantanément retrouvée sur la cheminée. Ô joie! Ô grâce absolue, me voilà prête, armée du nécessaire indispensable: la fameuse carte, les cabas verts d'une élégance folle,et, tout de même, la jupette dont il est question plus bas et les sandalettes parce que, quand même, il faut trouver des artifices pour que l'après-midi ne sombre pas dans la déprime totale.

Me voilà donc dans la grotte d'Ali baba moderne, bondée évidemment de tout un tas d'idiots qui, comme moi, ont pensé qu'en cette chaude journée, le mieux était encore d'aller acheter un trésor de consommation.
La liste à la main ( ah oui, j'avais oublié cet autre progrès: j'avais fait une LISTE...vous y croyez...je vous dis: je suis en pleine maturation!), je parcours donc les allées alléchantes, d'un pas véloce; je remplis mon coffre à roulettes d'une main agile...en 1 heure, c'est expédié: j'ai tout ce qu'il me faut pour entrer dans le nouveau rôle que je comptais endosser toute la semaine: gentille et docile femme au foyer , adorant ses fourneaux et épatant beau-papa.
Je passe 15 minutes aux caisses tout de même afin de pouvoir entièrementsavourer le plaisir d'être là, entourée de marmots qui braillent, de couples qui se chamaillent, de mémés qui piaillent.
je dispose mes victuailles sur le tapis roulant magique, je les range dans mes fameux cabats verts et je dégaine la carte pour payer....marche pas...rien à faire, ça marche pas. Les yeux se rivent sur moi, hostiles. J'observe ma carte et, je me sens brusquement devenir petite, toute petite car j'y lis: "date d'expiration: 02/2006"
Je m'excuse platement, la gentille ouvreuse de la caverne maudite me confisque mon coffre roulant, me punis; la gentille dame qui se trouvait derrière moi et qui a sans doute pitié de mon regard , de mon allure gauche de gamine imbécile me tend son téléphone portable (puisque, bien sûr, j'avais omis cette vérification-là) afin que je puisse appeler Pedro. je vous passe mon malaise au téléphone, je vous passe ses sarcasmes..un peu d'amour-propre tout de même.
On se fixe un rendez-vous terriblement romantique au rayon boulangerie. J'y passe un nouveau quart d'heure de solitude oppressante, observant les uns et les autres choisissant leur baguette tradition, leur pain bio, leur boule campagnarde, me ratatinant dans mes sandalettes, me croquant les moitiés d'ongles me restant...enfin , mon sauveur arrive, hilare, la carte pass à la main, la bonne.
J'ai donc pu, finalement, me procurer tous les ingrédients nécessaires aux divers mets que je comptais concocter...mais là, il va falloir attendre un peu...ce soir, c'était pizza parce que...j'ai pas vraiment eu le coeur !

d'humeur guillerette



Enfin, enfin, enfin....le solein chauffe la maison, chauffe les esprits, chauffe les coeurs. Ca me donnerait presque envie de jardiner tout ça.

J'adore cette période de l'année, pas encore vraiment les vacances mais...c'est tout comme: les fêtes diverses et variées sont en préparation, les kermesses et autres joies enfantines; les longs repas dominicaux et amicaux à papoter, bavasser, discutailler sous l'ombre du cerisier, à couver les misstinguettes faisant trempette dans leur piscine-boudin; à voir les amis tous les week-ends et pas tous les mois; à sortir les jupettes, faire bronzer les gambettes, à entrer dans ma twingo sauna et m'y brûler les fesses; à se balader en forêt et voir mon bébé sourire aux arbres dansant et suivre ma fille en pleine expédition à la recherche du plus beau trèfle et d'un coquelicot caché.

Haut les coeurs: vive le printemps!

vendredi, juin 02, 2006

et mon fils



J'ai passé du temps pendant cette grossesse à me demander comment je pourrais aimer un autre enfant , comment je pourrais éprouver autant d'amour que pour ma fille. Et tout ce qu'on m'avait dit était bien vrai:à la seconde où Martin est né, je l'ai chéri de toutes mes forces.
aujourd'hui encore, je passe un temps fou à l'observer, l'admirer, à me dire qu'il est beau,beau, beau.
On a eu une relation tellement fusionnelle tous les deux, bien plus qu'avec Lisa. Certains me diront que c'est parce que c'est un garçon...peut-être. Quoi qu'il en soit, depuis qu'il est né et contrairement à sa soeur, il est constamment en demande de tendresse, de câlin, de bisous dans le cou, de massages dans le dos.
comment vais-je réussir à le laisser? Le codon est loin d'être coupé , la séparation va être terriblement douloureuse et ce d'autant plus qu'elle arrivera tardivement dans son existence.
C'était bon de pouvoir prendre le temps d'être là pour lui durant cette première année de vie, d'être là pour le soigner, nuit et jour (puisque ces premiers 8 mois ont été jalonnés de nombreux petits pépins de santé), de le voir évoluer, grandir, de ne pas avoir à le sevrer trop tôt uniquement à cause du travail. Martin a été sevré à 6 mois car l'allaitement à cette période était en train de devenir harassant et je ne voulais pas en garder un mauvais souvenir; alors on a cessé en douceur. Ca a été bien plus dur pour moi que pour lui. Me dire que c'était sans doute la dernière fois que je ressentais ce plaisir indicible de nourrir mon enfant m'a déchiré le coeur.

Il est fragile mon petit homme mais, il est adorable, drôle, souriant, attachant, attaché et constamment de bonne humeur. c'est mon petit pot de glu à la fraise et comme les enfants à l'école, en cachette, secrètement parce que ça ne se fait pas...je m'en délecte de cet attachement.

ma fille



je l'ai tellement désiré ce bébé là..j'ai tellement souhaité que ce soit une fille. Jamais je n'aurais pu imaginer pareil bonheur. surtout au vu du départ périlleux qu'elle avait pris dans l'existence.
Elle a été un bébé adorable, tellement sage, tellement calme, tellement facile. Une petite poupée ronde, docile et aimante. une petite puce déjà très indépendante, pas très câline, adorant qu'on lui fasse la lecture dès ses 3 mois et couvée, couvée...comme une princesse dorée. Trop sans doute.
L'arrivée de ma fille dans ma vie....je ne sais même plus à quoi ressemblait ma vie avant elle.Elle a toujours été tellement là, en théorie, virtuellement: depuis mon plus jeune âge, dans mon imaginaire, je suis maman d'une petite fille.

et au départ...


Ben oui, quitte à vous parler des enfants, autant les montrer au tout début. En haut, Lisa, quand elle ne tenait encore qu'à un fil. En bas, Martin, bien arrimé, celui-là.
c'est terrible comme aujourd'hui encore, je peux être retournée par ces photos d'échographie. Pendant la grossesse, c'est après tout assez compréhensible mais ...3 ans et demi après, c'est tout de même étrange, non? Je n'en reviens toujours pas de la magie inhérente à la création d'un petit être. et puis chacune de ces photos a une signification toute particulière pour moi: deux grossesses si différentes l'une de l'autre, si opposées. deux périodes de la vie si contrastées.

2002: plusieurs mois allitée, à attendre, attendre, à patienter, à espérer, à douter, à craindre, à guetter le moindre petit signe que bébé pourrait m'envoyer, à m'alerter du moindre tiraillement, à contracter, à souffrir, à n'attendre qu'une chose: que le temps passe pour que bébé grossisse et comble ce trou béant qui pouvait causer sa perte .

2005: la grossesse inattendue, surprise et passée dans l'insouciance, l'allégresse, le bien-être total. L'oubli même parfois. Je me suis surprise à plusieurs reprises me rappelant à l'ordre "Caro, tout de même, t'es enceinte". Pas d'inquiétude, pas d'angoisse, pas d'alerte. J'étais déjà tellement occupée avec ma petite diablesse que, ce bébé là, il a dû tout de suite comprendre, à l'intérieur de moi, qu'il lui faudrait pousser tout seul, qu'il lui faudrait être autonome. C'est sans doute pour ça que sa naissance a été peut-être plus émouvante encore que pour Lisa: je ne my attendais presque plus..ce fut un choc.

une fille et un garçon






















bon, c'est bien pour eux, à cause d'eux, grâce à eux que j'ai envie de créer ce blog...mes deux pitchounes: ma jolies pucette, ma crevette, ma fille vive, coquine et pleine d'esprit; et mon bisounours, mon p'tit homme câlinou, tendre et souriant.
Ce soulagera sans doute certains d'entre vous...exaspérés de recevoir toutes les semaines des tonnes et des tonnes de photos de ces deux modèles. et puis, ça permettra à ceux qui sont loin, à ceux qu'on voit peu pour cause de boulot, de train-train, de maladies...de prendre des nouvelles des deux loupiots et, accessoirement, des parents aussi.

Lisa est en pleine préparation de spectacle scolaire...après des premières répétitions houleuses, elle semble à présent prendre cela à coeur. C'est incroyable comme elle peut s'angoisser et se buter face à la nouveauté. Elle aime la tranquilité de son quotidien ma miss, faut pas la brusquer, pas l'affoler ou bien, elle sort les griffes!

Martin a 8 mois et...il est en pleine crise des 8 mois. Je ne savais pas que c'était possible à ce point: il veut des câlins, des bisous; il veut le regard et les bras de maman tout le temps et particulièrement la nuit au grand désespoir de Pedro qui tente tant bien que mal d'appliquer les grandes théories du "non, l'enfant ne doit pas dormir dans le lit conjugal"...bon, il y finit bien souvent malgré tout.
Et puis, on est en pleine période de communication primaire: DaaaaDaaaaaaaaa, GaaaaaaaaGaaaaaaa, PPPppppaaaaaaaa,GRrrrrrrrrr" Insignifiant pour beaucoup...moi je comprends tout c'qui m'dit!

le tout premier

je rêve ou j'ai réussi?!
ben voilà, comme d'habitude,je fais tout dans l'impulsion et la frénésie. là, c'est après avoir parcouru le blog familial d'une copine que je me suis dit:"et pourquoi pas moi??"
après tout, elle est prof de lettres , elle aussi, c'est pas une pro de l'informatique....je dois pouvoir relever le challenge..bon, j'ai réussi le début...à suivre!