samedi, mai 26, 2007

bienvenue princesse


en voilà une de plus...une quoi? une puce, une poulette, une princesse.. Une semaine déjà que la jolie petite Zélie a rejoint le clan de nos enfants.
Alors, si on fait le compte , pour l'instant, parmi les ex-grenoblois devenus lyonnais et parisiens, nous avons deux garçons (Alexandre et Martin) et...6 filles ( Lisa, Camille, Chloé, Manon et Lucie)
Bon, il y a de toute évidence une inégalité flagrante et inexplicable.
on aurait pu se dire: faudrait que les lyonnais nous fassent un petit mec pour rééquilibrer l'ensemble.
on aurait pu...
mais si vous pouviez voir la frimousse de cette jolie poupée, si vous pouviez l'admirer et fondre sur son joli petit minois, sur sa bouille toute ronde, sur ses petits yeux déjà charmeurs, si vous saviez tout ça, vous comprendriez que cette 6° fille était indispensable, nécessaire et que nous sommes ravis de l'accueillir parmi nous.
bienvenue jolie Zélie!

samedi, mai 05, 2007

tais-toi ma fille

pour ça, elle est bien MA fille. elle ne sait pas se taire. impossible. et elle dit tout ce qui lui passe par la tête. Tout.
Une de mes élèves a fait un stage dans une école et par un hasard bien heureux, elle s'est retrouvée dans la classe de Lisa. Je lui ai donc demandé en fin de semaine de me faire un petit bilan du comportement de ma fille en classe. Je sentais bien qu'elle n'était pas très à l'aise, du genre "mais si je lui dis VRAIMENT toute la vérité...ma moyenne va sans doute en pâtir, non?" Bon, de fil en aiguille, elle m'a tout de même avoué que Lisa était souvent punie pour cause de bavardages incessants, qu'elle était très drôle mais qu'elle parlait absolument tout le temps. et que cela lui causait de vives remontrances notamment en début d'après-midi lors du "moment calme" (tous les enfants sont allongés sur leur tapis, une musique douce les apaise, certains s'endorment...enfin, certains s'endormiraient SI Lisa n'était pas présente: elle se lève, passe d'un tapis à l'autre et a toujours une bonne exuse, un truc très important à dire à Maxime ou Lola, et maîtresse doit comprendre, ça ne peut pas attendre...)

J'avais déjà raconté à certains d'entre vous qu'à peine âgée de deux ans et demi, me demandant à Carrefour à quoi servait ce truc-là (à savoir une boîte de"Polident") et après avoir écouté attentivement mes explications; elle s'était écriée, toute fière d'avoir compris: "alors lui maman (désignant ostensiblement du doigt un sexagénaire tout près de nous", alors lui, il en utilise de ce produit parce qu'il est vieux, il a des fausses dents"

depuis, elle est devenue copine avec notre voisin que nous ne connaissons quasiment pas et lui raconte tout: ce que nous mangeons, ce à quoi elle joue, les punitions qu'elle a reçues...peut-être qu'elle lui révèle même la couleur de mes petites culottes?

Elle a passé le mercredi chez la nounou de Martin. pour une fois, son mari était là...il s'est assoupi dans le canapé après le repas. Elle l'a donc asséné d'un "Ah t'es donc un vieux puisque tu fais la sieste comme ça?" (il a 40 ans...)

Je vous passe les "Maman, t'as des grosses fesseuhs.." devant tout le monde
ou, pire, quand on voyage, que nous nous arrêtons dans une aire de repos et que l'on se rend toutes les deux entre filles , complices, aux toilettes pour dame et qu'ellle me demande en m'attendant (et en hurlant bien sûr) "Tu vas durer longtemps maman? Tu fais pipi ou caca?"....Là, généralement, je dure longtemps EXPRES afin d'attendre patiemment, honteusement, que tout le monde soit sorti.

Et là dernière en date: son militantisme exacerbé pour Ségolène, sa nouvelle grande copine. On a dû aller voter à tour de rôle au premier tour Pedro et moi et la faire patienter loin, loin, loin du bureau de vote puisqu'elle s'était mise en tête d'expliquer de façon autoritaire aux "gens" que nicolas Sarkosy était un méchant et que François"Bérou" n'allait pas gagner de toute façon.
On va renouveler ça demain et on va commencer tout doucement à la préparer à l'éventuelle et quasi certaine défaite de sa nouvelle idole. je sens qu'elle va pleurer.
quand je vous dis que c'est bien MA fille?...

mardi, mai 01, 2007

vivre avec et sans enfants: avantages et inconvénients


Une discussion avec un ami futur papa m’a fait réfléchir au bouleversement qu’apporte la naissance d’un enfant dans notre existence. Je me suis demandée ce qui pouvait me manquer dans ma vie d’avant , sans honte, sans avoir le sentiment d’être une mauvaise mère qui, oh mon dieu, ose prétendre que la vie pouvait avoir des avantages avant.

Si, quelques-uns :

  • Je pouvais aller au cinéma, souvent.. ;je n’y vais plus jamais (mais , de façon très illégal, mea culpa, je suis tout de même très au faite des dernières sorties)
  • Nous pouvions, Pedro et moi, aller au restaurant et prendre le temps :apéro, entrée, plat, dessert, une à deux bouteilles de vin (hips !)…on va encore assez souvent au restaurant, contrairement au cinéma mais…on a réduit considérablement notre timing : plat, dessert et une demi bouteille avalé goulument, rapidement. Pourquoi ? Parce que nous avons à côté de nous, deux enfants terribles qui crient, qui sautent, qui renversent leur verre, qui vont discuter aux tables voisines, voire piquer dans les assiettes de parfaits inconnus, heureusement assis loin de nous (et là, on fait semblant de ne pas connaître ces petits monstres terriblement mal élevés)
  • Je pouvais sortir avec les copines sans avoir l’œil rivé au portable pour être certaine que tout se passe bien à la maison, sans avoir l’œil rivé à la montre en constatant , angoissée, qu’il ne me reste plus que 3 à 4h de sommeil devant moi. Les enfants n’ont aucune pitié, peu importe que leur mère soit sortie la veille. A 6h30/ 7h30 les bons jours, ils sont frais, dispos, et plein, plein d’énergie.
  • Et il découle du point précédent, évidemment, que sans enfant, nous pouvions dormir, toute la nuit, sans interruption pour cause de cauchemars /fièvres / accidents de pipi / peur de l’école / perte de tétine ….on pouvait faire une grasse matinée le matin et on n’était jamais réveillé par une petite furie se jetant sur nous à 7h.
  • Je me souviens de cette époque où justement, on n’avait pas à craindre d’être surpris en flagrant délit d’activités d’adulte par la dite petite furie !
  • Je pouvais ne pas faire à manger et grignoter des cochonneries en guise de repas sans culpabiliser. Là, je suis forcée et contrainte de préparer un semblant de truc équilibré et mangeable pour le bien-être de mes enfants.
  • Notre maison, notre appartement n’était pas décoré de peintures, n’était pas parsemé de boules de pâte à modeler (pourquoi je lui ai raconté l’histoire du petit Poucet à ma fille ? pourquoi a-t-elle peur de ne pas retrouver le chemin de sa chambre ?) . Parce que décoration d’intérieur ne rimait pas avec poupées, camions, légos, nounours, garages, fermes, polly pockets, petits poneys, barbies, trains….
  • Je ne savais pas qu’on pouvait se faire un sang d’encre pour quelqu’un d’autre, pas à ce point. Je ne savais pas que cela pouvait parfois être compliqué, douloureux, angoissant d’être responsable, entièrement responsable d’un petit être fragile, inconscient de tous les dangers. Ca occasionne quelques suées froides tout de même car tout peut-être potentiellement dangereux pour un enfant ; on doit être sur le qui-vive en permanence. Et puis, il nous prend parfois l’idée saugrenue de penser aux éventuelles maladies, aux éventuelles drames qui pourraient se jouer ; à tout ce que l’on entend….et là on réalise que l’amour que l’on porte à ces petits…il est…incroyable, incommensurable, presque démesurée

Mais du coup, on en arrive aux avantages de la vie avec enfants…parce que cet amour qui naît au moment même où sort cette petite tête, c’est le plus beau qui existe, non ?

Cette responsabilité qu’on endosse instinctivement, ce don de soi, cette protection qu’on leur apporte de façon quasi animale nous rend fort, nous révèle des capacités, une endurance, une patience, une volonté dont on ne se croyait pas capable. Parce qu’égoïstement, on se rend compte qu’on sert enfin vraiment à quelque chose, qu’on a une réelle utilité, que toutes les autres, qu’on pensait pourtant fondamentales et essentielles avant cela nous paraissent désormais bien futiles et vaines. Parce que faire un gâteau au chocolat n’avait aucun intérêt auparavant et devient une fête aujourd’hui. Parce que la maison était vide, silencieuse et triste et qu’elle pétille désormais de bruits, de cris et d e pleurs certes mais aussi de rires, de danses et de chants. Parce que le regard, les paroles de nos enfants valent de l’or, leur curiosité, leur émerveillement face aux mystères du monde et de la vie, leur surprise toute neuve de voir un vrai tracteur, une vache, une girafe, un avion. Tout ce que nous ne regardons même plus. Parce que nous sommes parents ; parce qu’ils nous aiment sans condition, même si nous ne sommes pas parfaits, parce qu’ils ne savent même pas qu’on peut avoir des défauts, parce qu’ils n’imaginent pas une seconde que nous ne sommes pas les plus beaux et les plus gentils

Au final, je ne reviendrai en arrière pour rien au monde.. ;ou juste deux/ trois jours, de temps en temps !