lundi, octobre 08, 2007

Du bleu, du rouge, du vert, du blanc








Quel joli week-end coloré.

Bleu tout d’abord parce qu’on a gagné. Que grâce à votre présence chers amis, j’ai réussi à regarder un match de rugby dans son intégralité, à en comprendre bonnant mallant les règles. Je suis encore très loin de mes jumelles de prénom qui connaissent les différents joueurs sur le bout des doigts (mais, à ce niveau-là, nous avions tous un avis assez tranché sur les mensurations de Dominici ..faut que j’aille y jeter un nouveau coup d’œil d’ailleurs, afin de vérifier s’il y a bel et bien une histoire de lapin dans un fourré.. ;).

J’adore le rugby. J’ai adoré ce match. Ca m’a rendue presque aussi hystérique qu’un taboo. Et le résultat nous a tous rendus un peu euphoriques ( mais , il faudra le dire au XV de France, c’est grâce à nous qu’il a gagné…oui, oui, c’est parce qu’on a réussi à faire taire Louis qui leur portait la poisse)

Rouge car, notre week-end fut très très liquide tout de même, du blanc, du rouge, du jaune..Louis s’est, dans ce domaine là aussi, nettement distingué. Et je l’en remercie. Pour une fois, mon cher et tendre époux a été relégué au stade de piètre challenger remplaçant. Impossible d’égaler son maître d’un soir en termes de répliques inoubliables. Adorable..Adorable..Adorable. Oui, ce fut une soirée…adorable.

Vert car nous avons tout de même eu le courage d’aller brûler les calories accumulées (le vin, la viande, le fromage, la charcuterie…ce fut aussi , disons le en passant, très diététique comme week-end). Donc, nous avons fait du sport. Nous avons chargé les voitures de poussettes multiples (musculation des bras) ; nous avons klaxonné comme des enfants attardés (musculation des doigts) ; nous avons marché voire couru des heures durant dans une charmante forêt verdoyante dont nous avons parcouru les moindres recoins (musculation des jambes et cuisses) ; nous avons construit des cabanes, nous nous sommes lancés des ballons et nous avons tenté de nous attraper les uns les autres quitte à shooter légèrement un gamin au passage (musculation écervelée d’un peu tout..Typiquement masculine), nous avons papoté (musculation de la langue, typiquement féminine OU stéphanesque)

Blanc car…la nuit fut presque blanche. Bien trop courte en tout cas. Parce qu’on a eu tendance à oublier que nous avions des enfants et qu’ils allaient bien finir par se réveiller : 3h : alex ; 6h : Zélie ; 7h : Martin. Des nez à moucher, des toux à calmer, des bibs à chauffer. J’avoue avoir apprécié la nuit que je viens de passer, sans autre enfant que les miens, (et donc avec moins de risque d’être réveillée pour, par exemple , un besoin très pressant de bOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOIIIIIIIIIre au milieu de la nuit !)

Signalons au passage de ce petit compte-rendu la sagesse, la bonne humeur, l’autonomie exemplaires de nos loupiots réunis. La petite Zélie qui suit ses parents baroudeurs sans se dévêtir de son adorable sourire. Lucie la coquine qui est une jolie poupée sans problème à condition qu’on la nourrise de sucres en tout genre ; Manon la crapahuteuse qui a rampé dans les moindres recoins de la maison pour y dénicher des trucs pouvant aiguiser sa curiosité ; Alexandre et Martin qui sont devenus les meilleurs amis du monde : courses et accidents de camions, parties de cache-cache endiablées, bains et dodos ensemble et dans les rires communicatifs ; Chloé la douce, qui a peur du loup, qui suit les deux grandes entraînée par leurs bêtises et qui est d’une facilité déconcertante. Et nos deux grandes, Camille etLisa qui nous avaient souvent habitués jusqu’alors aux éternelles disputes du « je t’aime , moi non plus ». Les deux grandes qui nous ont épatés cette fois-ci par leur gentillesse. Elles ont enfilé leur robe de princesse , se sont maquillées come des camions volés, ont fait une petite mêlée de circonstance à propos d’un sifflet volé et..ont vécu leur petite vie de princesse toute la journée, se construisant « un monde Idéal » aux dires de ma fillette (qui a tout de même trouvé les adultes bien trop agités et peu sages durant le match !)

et justement: les adultas. parlons-en. Ont-ils été sages , eux? Je crois bien que oui. Mes copines sont toujours aussi dévouées, efficaces et plus courageuses que moi en cuisine. Les garçons sont toujours aussi garçons et n’ont pu résisté à une énième belotte arrosée (sous l’arbitrage moderne de mon homme, l’I pod à la main). Les conversations ont été assez calmes. Bien sûr, on s’est un peu enflammé dimanche en évoquant l’épineux problème de l’école et, plus généralement de l’éducation de nos enfants. Mais, c’est ça qui est drôle, qui est piquant dans nos rapports : nos différences, nos oppositions parfois vives et enrichissantes. Désormais, peut-être que Dimitri acceptera q’Alex goûte aux sacro saintes rondelles de saucissons réservés aux parents ? Peut-être que j’obligerais un peu plus Martin a se servir de sa fourchette et qu’ainsi, il ne ressemblera pas à un petit cochon à la cantine l’an prochain ?

J’ai fait le tour de week-end là ? J’ai oublié quelque chose ? Oui, j’aurais pu parler de ma culotte qui reste accrochée à ma jambe parfois alors que Pedro prend le temps d’enlever ses chaussettes, j’aurais pu raconter avec moults détails les passionantes discussions placenta, révision utérine et autres poignants et émouvants souvenirs que nous avons partagés de nos accouchements respectifs . Mais à l’heure où vous me lisez, vous êtes peut-être à table.Je m’abstiendrai donc mais je vous laisse libre : si un détail croustillant vous revient, si j’ai la mémoire qui flanche : à vous !