mercredi, décembre 12, 2007

l'enfer du mercredi matin

Le mercredi matin, on fait les courses.
Expédition à Carrefour, Martin et Lisa sous le bras.
et c'est l'enfer.
J'entends déjà vos commentaires: "mais enfin, il me semble qu'elle ne bosse pas tous les jours, toutes les après-midi, alors pourquoi va-t-elle faire ses courses le jour où elle a les marmots sur les bras?, pourquoi?"
Parce que , cher lecteur, mes après-midi libérées sont en fait, in croyable ,des demi-journées où je TRAVAILLE. Je rappelle aux ignorants, aux envieux , aux râleurs et à tous ceux qui crachent contre ces privilégiés de fonctionnaires qu'un prof ne bosse pas 18h, non, non. Il fait cours 18h et, en dehors de cela, il prépare, il corrige; bref, il travaille.
donc le lundi après-midi, le mardi après-midi, je pourrais faire mes courses. Mais la priorité va à mon enseignement, à la perfection didactique et pédagogique de mes cours, à la correction pertinente et valorisante de mes copies et tant pis si mes enfants manquent de danettes, de compotes ou de BN au choco. Leur mère remplit son sacerdoce, le dos voutée sur ses copies, dans le silence et l'abnégation. Amen.
Non, en fait, bosser le mercredi avec les deux loustics dans les pattes est impossible. J'ai essayé mille subterfuges; rien à faire. ils ont toujours un truc à me demander, ils sont sans cesse en train de se chamailler, taper, tirer les cheveux, se trucider à coup de ciseaux . Par conséquent, j'ai capitulé et je bosse d'autres jours.
en contrepartie, le mercredi, donc, c'est courses.
J'ai donc deux enfants à fourrer dans le chariot. Evidemment Lisa veut faire comme son frère.
C'est un premier inconvénient car, bien sûr, ils ne tiennent pas à deux dans le siège rouge riquiqui (d'ailleurs, Martin lui-même commence à être un peu saucissonné là-dedans; faudrait repenser le concept de ces chaises, en inventer des plus larges, plus profondes, à étage pour les familles nombreuses..)
Lisa est donc debout dans le chariot. Problème: je me rends compte arrivée à la caisse que, bien souvent, elle a écrasé un fromage, piétiné le tube de dentifrice, aplati une tomate...un vrai carnage.
Problème n°2: ils sont toujours deux, et donc, bien plus aptes à détourner mon attention de la babiole, du nounours, du paquet de bonbons, de la tablette de chocolat qu'ils réussissent à dissimuler entre les pommes et les bananes et que, je finis, par payer, découragée.
Problème n°3: l'envie de pipi. Certes, on peut trouver des toilettes dans carrefour mais vous avouerez qu'y traîner un chariot plein à craquer , un mouflet geignard et rempli de chocolat (tactique pour faire taire Martin durant 10 mn: lui remplir le gosier d'un pain au chocolat; on peut au moins faire 3 rayons dans le calme et la tranquilité) et une excitée qui hurle "j'ai très envie, vite, vite"...c'est usant.
Problème n°3 : les commentaires incessants de Lisa à tout bout de champs: les décorations de noël qui lui donnent envie de chanter, le contenu du chariot des voisins quand on va perser nos légumes "et pourquoi t'as acheté ça monsieur? tu sais ceux-là ils sont meilleurs? et tu sais que nous on a acheté plein de bonbons, et mêmes des fraises harribo parce que c'es tmon anniversaire samedi! " et toi t'as quel âge au fait?"
Accessoirement, la personne ainsi interrogée peut, parfois, s'avérer être un parent d'élève. Celui à qui j'ai osé dire 15 jours auparavant qu'un peu d'autorité serait la bienvenue pour oser interdire à son rejeton de passer 3h sur MSN quotidiennement....
Même scénario à la caisse: Lisa connaît le prénom de toutes les caissières à qui elle chante systématiquement une , des petites chansons, très fort, durant TOUUUUUUT notre passage en caisse , histoire d'égayer leur morne journée. bien évidemment, en entendant sa soeur chanter "5 petits canards dans le pré..llalali, lalala, 4 petits canards dans le pré, lalali, lalala.." Martin reprend de plus belle avec une variante, son nouveau vocabulaire préféré "5 petits cacas dans le pré...."
Bon, voilà, comment dire. Je suis fatiguée..

mardi, décembre 11, 2007

élève modéle


On y croirait presque hein?

Quand je vous dit qu'elle excelle dans l'art de la comédie et de la feinte, ma fille.
3° photo de classe déjà. Presque une habitude désormais.
Dans 4 jours, elle aura 5 ans.
je ne m'étends donc pas davantage aujourd'hui...petit portrait après la fiesta malabar, carambar, chocolats qui aura lieu samedi. Chic de chic!

dimanche, décembre 09, 2007

combien de projets nous reste-t-il?


Attention: billet joyeux today.
Je ne sais pourquoi cette idée m'est venue en tête, mais, depuis, je ne parviens plus à me l'ôter de l'esprit et en bonne statisticienne que je suis (si, si!), j'essaie de trouver la réponse juste à mon problème (qui n'a rien de statistique , en fait)
vous vous souvenez de l'époque où notre tête fourmillait de projets divers et variés?
Vous avez l'impression d'en avoir toujours autant?
Je t'invite à ce petit calcul, cher lecteur: combien de projets te reste-t-il? te souviens-tu de tous ceux que tu as déjà réalisés, ou abandonnés, de ceux qui sont donc derrière toi.
Moi, il y en a un paquet.
  • Enfant, j'avais pour projet de rester toujours, toujours première de classe: une ou deux fois en 5 années d'école primaire, Juliette la traîtresse m'a battue. Mais, en moyenne, ce projet, je l'ai réussi . Et ce n'était pas parce que j'étais la fille de la maîtresse comme on a osé le prétendre. non, j'étais juste la plus intelligente. Soyons honnête.
  • A court terme, j'avais aussi tout un tas de projet de la plus haute importance: me laisser pousser les cheveux pour qu'il soient aussi beaux que ceux de ma soeur (échec), réussir à dissimuler les entrées infâmes de la cantine sous ma serviette en papier pour qu'on ne m'oblige pas à les ingurgiter (nouvel échec), être la chef du groupe, obtenir le rôle de la plus belle cococgirl pour le spectacle de fin d'anné een CM 2 (Yes! ça je l'ai réussi...j'avais tout de même une ambition folle)
  • Au collège...très vite mes projets se sont radicalement transformés: j'avais plusieurs vies à mener de front. Ca devait être épuisant quand j'y pense: réussir à être une bonne élève , tout en séchant allègrement et tout en faisant croire aux racailles charismatiques que j'étais des leurs. Hormis quelques mots d'excuse pour maladie découvers par mes parents et don ils n'étaient pas les auteurs; j'y suis arrivée sans trop d'accroc.
  • Et puis, au collège, le plus important, c'était l'amour. J'ai dû tomber amoureuse tous les deux jours, (c'est pas des statistiques, ça?). Et mes multiples projets furent de "sortir" (remember..) avec Cedric, Mano, et d'autres...demi réussite: je leur ai bien roulé une pelle à chacun, une ou plusieurs, mais, je me suis toujours fait jeter comme une vulgaire chaussette assez rapidement. Seul le beau et ténébreux Khalid convoité de la 5° à la 3° n'a jamais voulu de moi,le goujat.
  • et puis, de 12 à 17 ans, je voulais ête comédienne. Vraiment. Et pour être sincère, en me laissant un peu aller aux rêves vains et inaccessibles, je m'y verrais bien encore, en Andromaque sublime et tragique. Bref...
  • Le lycée: en vrac, les projets,importants ou futiles: sècher un maximum de cours de maths et de sport (et j'ai bien fait, ça m'a jamais servi à rien ces machins là) et, grace à ça, j'étais la reine du claquage au flipper dans notre repaire enfumé (un café miteux juste à côté du lycée); être la mieux habillée du lycée (..échec, j'avais des goûts étranges à l'époque, et aucun collant rose ); arrêter de sortir des mois voire des années durant avec des garçons pitoyables que je n'aimais pas (échec durant 3 ans..la prépa me sauvera); avoir mon bac sans me fouler.
  • Les deux années de prépa: projet: larguer le mec pitoyable qui m'avait transformée en jeune fille sans confiance et soumise. il m'aura fallu encore 1 an. Essayer de travailller, de prendre le rythme..j'y suis jamais vraiment parvenue. et plus je repense à toutes ces années, plus je prends conscience que l'un des traits essentiels de mon caractère a toujours été la fainéantise. C'est un vilain défaut, certes,mais il m'a permis de passer à travers les affres du stress, de l'angoisse et de la dépression qui avaient contaminés bon nombre de mes copines de chambrée. Bref, j'ai fait deux années de prépa, en me maintenant dans la moyenne, sans jamais m'épuiser à la tache;
  • 1995: projet très important: conserver ce grand brun frisé qui me fait tant rire: celui-là, je le ferai devenir papa, un jour. c'est gagné! c'est gagné! We did it! we did it! (cf dora l'exploratrice pour les incultes)
  • 1996/1997: unique projet: avoir ma licence haut la main pour retrouver le dit frisé exilé à Grenoble.
  • 1997/1998: essayer de m'immiscer dans la nouvelle vie de mon homme au fin fond des montagnes: ses nouveaux amis, sa vie estudiantine, son école. tout ça en préparant le capes, avec la ferme intention de ne m'y atteler qu"une seule fois (la fainéantise pousse aussi à la réussite rapide).Le 2° objectif a vite pris le dessus et j'ai un peu vécu en ermite sauvage et collé aux livres durant cette année.
  • 1998/99: profiter davantage de ma folle jeunesse maintant que j'ai un salaire en poche. ce fut le cas. Devenir prof...ce fut dur. Terrible remise en question: qu'est-ce que je fais là devant tous ces élèves? Mais ils ont mon âge ou presque? Il m'a vraiment fallu quelques mois pour me sentir à ma place.
  • 99/2000: vite, vite: nous marier, entre autre, pour quitter ce trou paumé (Rethel et Asfeld: allez, cher lecteur, googlise un coup, je suis sûre que tu trouveras rien sur ces patelins sinistres)
  • Et ensuite, projet ultime que j'avais en tête depuis mes premières menstruations, au moins: devenir maman.

Il me reste quoi? J'ai mon homme et je n'ai nullement pour projet de retomber amoureuse , de changer cet aspect là de ma vie: d'abord parce que celui que j'ai sous le coude me convient bien et puis, même si, par malheur, il arrivait un jour que, je sais plus trop comment on fait, j'ai perdu le mode d'emploi.

J'ai un métier qui me plaît. Projet de tenter voire d'obtenir l'agreg dans les 10 ans à venir? why not?

Je suis maman...avoir le projet d'un petit troisième? oui, sans doute. Mais après, je n'aurais vraiment plus aucun projet de maternité; plus un seul. et c'est terriblement déprimant de me dire que mes ovules ne vont plus servir à rien.

quelques projets de vacances, de rencontres, de bonnes bouffes, de fêtes pour les enfants, d'aide aux devoir...rien de bien transcendant.

Bref: faire un autre enfant, évoluer dans ma carrière, oser écrire pour du vrai avec un objectif un peu plus ambitieux??? et c'est tout?

tout le reste est derrière.

je vous l'avais dit: dimanche pluvieux et froid. Le repassage est terminé, le poulet rôtit dans le four. forcément, la déprime prend le dessus dans de telles circonstances.

mercredi, novembre 14, 2007

découverte de la sexualité


Les deux zouaves découvrent , chacun, la sexualité.
Et c'est tordant.
Version Martin; c'est assez basique ( Martin est un garçon, ceci expliquant cela). Il a réalisé qu'en jouant avec son zizi, il pouvait faire apparaître une partie secrète et cachée ( pour ceux qui visualiseraient mal; Martin est désormais addict du décalottage intempestif dès qu'il n'a plus de couche...c'est-à-dire rarement, en fait). tous les soirs, dans son bain, il se tripote allègrement en me demandant "Maman, il es toù mon p'tit bout? L'est caché? coucou, beuh, le petit bout!" C'est encore très mignon à cet âge...
Version Lisa: on entre dans du plus complexe, on théorise la Chose, on intellectualise; bref, on est une fille.
Elle savait déja que pour faire des bébés, le papa allait mettre sa petite graine de papa dans le ventre de la maman pour qu'elle puisse rencontrer la grosse graine de maman et Pouf! ça donnait un bébé. Elle avait vaguement compris que le zizi du papa devait avoir un rôle quelconque à jouer dans cette histoire.
Hier, en relisant Graine d'Amour (entre nous, ce livre qu'on m'a offert à la naissance de Lisa, est extra pour expliquer clairement, simplement et poétiquement aux enfants la magie de la fécondation); Lisa s'est arrêtée net, m'a regardée et m'a demandé:
-Mais maman, pour aller mettre la petite graine, le papa, il se sert de son zizi en fait?
-Euh, oui, ma chérie; c'est ça.
-et, en fait, il met son zizi dans la nénette pour aller mettre la graine dans le ventre.
-C'est tout à fait ça ma puce.
-mais c'est pas possible maman (regard inquiet...)
-Mais si ma puce mais, tu sais c'est seulement quand on est grand, adulte et puis on fait ça seulement avec son amoureux (maman TRES inquiète: que va tenter de faire ma curieuse de fille après cette découverte?) . Ce sont des gros câlins d'amoureux. C'est normal.
-Ah bon.
- Ca t'inquiète un peu d'apprendre ça ma puce?
- non, non; c'est très rigolo .
Et comme à son habitude, Lisa était effectivement rassurée et contente de connaître la vraie vérité sur tout ça.
Et moi je suis estomaquée. je ne pensais pas lui expliquer ça avant ses 12 ans?? Et elle le découvre à 5.
Et pour finir, juste pour rire, sachez que dans la bouche de Martin, la "nénette" de Lisa est devenue une "trottinette" et il est désormais impossible de revenir là-dessus. et ça donne par exemple: "Lisa, tu fais pipi avec ta trottinette?"

mardi, novembre 13, 2007

working disco girl

Mon cher et tendre s'est offusqué ce matin.
Je n'allais tout de même pas aller travailler dans une tenue digne d'Olivia Newton Jones à la belle époque? non mais, je me croyais où? Au macumba version paillette et boule à facette?
du coup, j'ai passé la matinée à me demander si, effectivement, les collants rose fluo c'était pas un peu too much. D'autant qu'on cause "Vendredi ou la vie Sauvage" en ce moment avec mes 5°. La tenue Koh-Lanta aurait été plus appropriée.
Mon cher et tendre devait avoir raison. Me suis fait quelque peu chambrée en salle des profs this morning. Mais j'en suis ravie. Ca détend l'atmosphère; ça délie les langues vieillotes empesées et, de toute évidence, la couleur flashy hypnotise les élèves.
Eux, la panthère rose; ils ont aimé. je ne les ai pas entendus broncher. Et c'est le seul truc vraiment important, tout compte fait.

mardi, novembre 06, 2007

de retour dans le monde des djeunz

Vous êtes nombreux à ne plus vraiment les connaître. et à vous demander si vous pourriez les reconnaître ou si vous avez totalement perdu le code.
Alors je vais vous aider.
Car du haut de nos trente ans et plus, nous avons définitivement été mis hors de cette catégorie, jetés, vidés, largués. nous n'appartenons plus au doux monde des djeunz.
Certes, ma profession ne m'apporte qu'un salaire médiocre qui m'oblige à me vêtir chez H&M et à m'offrir un pizza paï de temps en temps mais..j'ai le privilège fou de continuer à cotoyer les djeunz quotidiennement.
Pas vous.
toc.
Mais vous savez que j'ai l'âme charitable. alors je vais vous dresser le portrait du Djeunz. Et vous pourrez ainsi vous pavaner tel un coq endimanché lorsque au gré de vos promenades dominicales vous en croiserez un et vous le distinguerez de loin grâce à votre nouveau regard aiguisé que votre humble narratrice va vous former.

  • Le djeunz est grand, mince, très mince, fil de ferique. Les jeunes n'ayant pas réussi à entrer dans ce moule physique sont jeunes, certes,mais pas djeunz.
  • du coup, les djeunz féminines qui douteraient d'avoir perdu suffisamment de poids, affichent leur volonté de persevérer dans leur abnégation alimentaire à l'aide d'un fin bracelet rouge. 5 ou 6 par classe le portent. les plus maigrichonnes bien sûr. Je me suis longtemps demandée si cette impression n'était pas produite par le simple fait qu'elles m'offraient un miroir inversé. disons les choses comme elles sont: Aurais-je crié , ameuté, alerté l'opinion publique des méfaits et dégats d'une pseudo mode anorexique parce que mes fesses se sont arrondies?? en fait, non. Elles sont vraiment timbrées.
  • Puisque je suis dans les bracelets: un Djeunz en porte plusieurs. Le modèle féminin et le modéle masculin se doivent d'avoir les bras chargés de bracelets brésiliens (remember..on les faisait nous-mêmes de nos blanches mains désormais tâchetées et ridées), de gourmettes en tout genre mais aussi, nouveauté, de bracelets en caoutchouc de couleur très vive ayant tous un sens moral qui laisse sans voix: le jaune signifie "je suis contre le cancer"; le orange "je suis contre le sida" etc...et on ose prétendre que nos djeunz ont perdu tout sens critique, se laisse endoctriner par le pouvoir des médias et de la télé réalité..Et bien non. Ils affirment sans crainte leurs convictions, leurs révoltes de djeunz insoumis. Chapeau bas.
  • la Djeunz est dotée d'une poitrine protubérante.pour dire, à côté, j'ai l'impression d'avoir 8 ans. et cette poitrine se doit d'être visible de moitié. c'est une règle. sans doute pour montrer à la gent masculine que tout est vrai, que rien n'est faux et qu'il ne sera pas trompé sur la marchandise quand elle sera déballée; elle l'est déjà et on constate sans doute possible qu'aucun bout de ouate ou de coton n'aide à cette ampleur impressionnante.
  • La djeunz porte des petits tops moulants super flashy avec, c'est une OBLIGATION, une épaule dénudée; deux quand on est à la pointe de la mode super trendy de la MSN trybu. vous me demanderez: mais, que font-elles pour suivre cet impératif lorsque les fraîcheurs hivernales et matinales apparaissent? Je vous réponds qu'elles ne sentent pas le froid. Je n'ai pas trouvé d'autres explications. J'ai beau conseiller à moult reprises à Mathilde, Lola et autres Alexia de se couvrir un peu pour sortir en récré parce qu'il fait froid. la réponse est invariablement "oh, non, m'dame, je vous jure, j'ai super chaud" J'en vois parmi vous qui en tirent déjà des conclusions hâtives: gros nichons à l'air + toujours chaud = la djeunz a le feu aux fesses. Pas impossible.
  • Les djeunz portent le jean slim taille ultra basse. Là encore, cette mode est désormais celle des filles comme des garçons. et là, je me révolte. non pour l'éthique, la morale qui s'insurge contre ces strings et petits caleçons à l'air. A vrai dire, je m'en fous un peu. et lorsque j'ai le cafard et que je veux retrouver mes 20 ans, il m'arrive de porter des pantalons laissant inopinément dépasser mon string. simple cure de jouvence pour moi. Y'a pas mort d'homme. Mais le jean slim est affreux. Les filles, passe encore. Mais les garçons qui s'y sont mis. C'est d'un ridicule notoire.
  • sous ce jean slim, les pieds sont chaussés de baskets top tendance. à renouveler tous les trois mois. Et là, je me prosterne: les djeunz achètent plus de baskets que moi. ils m'ont larguée. et ont d'ailleurs un budget hallucinant (en bonne sociologue, je suis allée vérifier le prix des pieds de mes élèves..c'est astronomique)
  • Les DjeunEz s'habillent chez Jenifer et H&M. Exclusivement. du coup, elles y croisent régulièrement leur prof de Français. et là, il se produit un phénomène surnaturel. elles m'aiment. Parce que , en choisissant (bien malgré moi, je l'avoue, je préfèrerais zadig et Voltaire mais..remember, je ne suis qu'une teacher); donc en choisissant cette enseigne ultra chic, je m'intègre à leur monde. je suis un peu des leurs. et voilà, le mythe s'effondre: pourquoi suis-je la prof de Français que tous les Djeunz veulent avoir au collège X? Parce que je vais chez H&M.
  • Le djeunz a des boulces d'oreilles. Là encore, filles ou garçons ; et des trucs autour du cou et des oreilles qui pendent partout: des chaînes en or qui brillent encore et toujours mais aussi tout un tas de fils qui relient le djeunz à son monde: I POD, lecteur MP3, téléphone portable. à se demander si le djeunz est réellement et totalement humain.
  • Le Djeunz masculin s'enduit ENTIEREMENT les cheveux de gel collant tous les matins, en forme de crête. Là, il a un peu de liberté: il peut choisir la crête unique et centrale ou les multiples crêtes hérisson. La fille , elle, porte la frange de côté mais, ATTENTION: cette frange doit totalement couvrir le regard (ce qui est très astucieux évidemment car elle peut tricher sans vergogne, la peste): bref, on ne veut pas de la frange de Chantal Goya .
  • En classe, le djeunz garde invariablement le sac posé sur les genoux: il ne comprend pas que cela l'éloigne de sa table et que du coup, c'est normal qu'il ne parvienne plus à suivre la prise de notes: il a les bras tendus pour écrire, c'est compliqué. Et ce petit con (pardon, ça m'a échappé) a une nouvelle manie, un nouveau code de tribue djeunz sans doute: il écrit avec sa règle.en fait, il pose sa règle sous la ligne qu'il est en train de rédiger. du coup, il ne forme plus entièrement ses lettres: ben non, réfléchissez un peu, cette règle qu'il est FORMELLEMENT interdit de descendre d'un demi millimètre empêche de former les barres des p, des q...les copies ont donc cette année un attrait tout neuf. Je dois découvrir, déchiffrer, retrouver en quelque sorte le mot caché. Youpi! Y sont sympas les djeunz: la routine ne s'installe pas grâce à eux; chaque année, ils inventent un nouveau truc pour égayer mes nuits de correction. bref, tout ça pour dire que bras tendus + règle à tenir et à bloquer = le djeunz écrit comme une tortue attardée.
  • le Djeunz ne parle pas comme nous. il demande d'ailleurs souvent à sa prof de Français de "parler normalement", d'utiliser des mots français...bref, de dire "grave" ou "trop" ou même "lol" et autre" ptdr" dans chaque phrase.
  • Enfin, le djeunz version 2007 se trémousse 24h/24. Tektonik oblige, où qu'il aille, un bon vrai djeunz à la page, se doit de se mouvoir en balançant pieds, bras et mains dans tous les sens. Bon là, vous m'avouerez: vous ne pouvez plus avoir la moindre difficulté à reconnaître notre ami le djeunz. Ne me remerciez pas, c'est cadeau.

lundi, octobre 08, 2007

Du bleu, du rouge, du vert, du blanc








Quel joli week-end coloré.

Bleu tout d’abord parce qu’on a gagné. Que grâce à votre présence chers amis, j’ai réussi à regarder un match de rugby dans son intégralité, à en comprendre bonnant mallant les règles. Je suis encore très loin de mes jumelles de prénom qui connaissent les différents joueurs sur le bout des doigts (mais, à ce niveau-là, nous avions tous un avis assez tranché sur les mensurations de Dominici ..faut que j’aille y jeter un nouveau coup d’œil d’ailleurs, afin de vérifier s’il y a bel et bien une histoire de lapin dans un fourré.. ;).

J’adore le rugby. J’ai adoré ce match. Ca m’a rendue presque aussi hystérique qu’un taboo. Et le résultat nous a tous rendus un peu euphoriques ( mais , il faudra le dire au XV de France, c’est grâce à nous qu’il a gagné…oui, oui, c’est parce qu’on a réussi à faire taire Louis qui leur portait la poisse)

Rouge car, notre week-end fut très très liquide tout de même, du blanc, du rouge, du jaune..Louis s’est, dans ce domaine là aussi, nettement distingué. Et je l’en remercie. Pour une fois, mon cher et tendre époux a été relégué au stade de piètre challenger remplaçant. Impossible d’égaler son maître d’un soir en termes de répliques inoubliables. Adorable..Adorable..Adorable. Oui, ce fut une soirée…adorable.

Vert car nous avons tout de même eu le courage d’aller brûler les calories accumulées (le vin, la viande, le fromage, la charcuterie…ce fut aussi , disons le en passant, très diététique comme week-end). Donc, nous avons fait du sport. Nous avons chargé les voitures de poussettes multiples (musculation des bras) ; nous avons klaxonné comme des enfants attardés (musculation des doigts) ; nous avons marché voire couru des heures durant dans une charmante forêt verdoyante dont nous avons parcouru les moindres recoins (musculation des jambes et cuisses) ; nous avons construit des cabanes, nous nous sommes lancés des ballons et nous avons tenté de nous attraper les uns les autres quitte à shooter légèrement un gamin au passage (musculation écervelée d’un peu tout..Typiquement masculine), nous avons papoté (musculation de la langue, typiquement féminine OU stéphanesque)

Blanc car…la nuit fut presque blanche. Bien trop courte en tout cas. Parce qu’on a eu tendance à oublier que nous avions des enfants et qu’ils allaient bien finir par se réveiller : 3h : alex ; 6h : Zélie ; 7h : Martin. Des nez à moucher, des toux à calmer, des bibs à chauffer. J’avoue avoir apprécié la nuit que je viens de passer, sans autre enfant que les miens, (et donc avec moins de risque d’être réveillée pour, par exemple , un besoin très pressant de bOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOIIIIIIIIIre au milieu de la nuit !)

Signalons au passage de ce petit compte-rendu la sagesse, la bonne humeur, l’autonomie exemplaires de nos loupiots réunis. La petite Zélie qui suit ses parents baroudeurs sans se dévêtir de son adorable sourire. Lucie la coquine qui est une jolie poupée sans problème à condition qu’on la nourrise de sucres en tout genre ; Manon la crapahuteuse qui a rampé dans les moindres recoins de la maison pour y dénicher des trucs pouvant aiguiser sa curiosité ; Alexandre et Martin qui sont devenus les meilleurs amis du monde : courses et accidents de camions, parties de cache-cache endiablées, bains et dodos ensemble et dans les rires communicatifs ; Chloé la douce, qui a peur du loup, qui suit les deux grandes entraînée par leurs bêtises et qui est d’une facilité déconcertante. Et nos deux grandes, Camille etLisa qui nous avaient souvent habitués jusqu’alors aux éternelles disputes du « je t’aime , moi non plus ». Les deux grandes qui nous ont épatés cette fois-ci par leur gentillesse. Elles ont enfilé leur robe de princesse , se sont maquillées come des camions volés, ont fait une petite mêlée de circonstance à propos d’un sifflet volé et..ont vécu leur petite vie de princesse toute la journée, se construisant « un monde Idéal » aux dires de ma fillette (qui a tout de même trouvé les adultes bien trop agités et peu sages durant le match !)

et justement: les adultas. parlons-en. Ont-ils été sages , eux? Je crois bien que oui. Mes copines sont toujours aussi dévouées, efficaces et plus courageuses que moi en cuisine. Les garçons sont toujours aussi garçons et n’ont pu résisté à une énième belotte arrosée (sous l’arbitrage moderne de mon homme, l’I pod à la main). Les conversations ont été assez calmes. Bien sûr, on s’est un peu enflammé dimanche en évoquant l’épineux problème de l’école et, plus généralement de l’éducation de nos enfants. Mais, c’est ça qui est drôle, qui est piquant dans nos rapports : nos différences, nos oppositions parfois vives et enrichissantes. Désormais, peut-être que Dimitri acceptera q’Alex goûte aux sacro saintes rondelles de saucissons réservés aux parents ? Peut-être que j’obligerais un peu plus Martin a se servir de sa fourchette et qu’ainsi, il ne ressemblera pas à un petit cochon à la cantine l’an prochain ?

J’ai fait le tour de week-end là ? J’ai oublié quelque chose ? Oui, j’aurais pu parler de ma culotte qui reste accrochée à ma jambe parfois alors que Pedro prend le temps d’enlever ses chaussettes, j’aurais pu raconter avec moults détails les passionantes discussions placenta, révision utérine et autres poignants et émouvants souvenirs que nous avons partagés de nos accouchements respectifs . Mais à l’heure où vous me lisez, vous êtes peut-être à table.Je m’abstiendrai donc mais je vous laisse libre : si un détail croustillant vous revient, si j’ai la mémoire qui flanche : à vous !

dimanche, septembre 30, 2007

mon petit coeur


et voilà. mon bébé a deux ans. il est grand. définitivement. et c'est un ange. vraiment. il est gentil, tendre, facile. il comprend tout. il obéit généralement sans sourciller. je ne pouvais pas rêver d'un deuxième enfant plus parfait. J'avais déjà le summum du bonheur au féminin avec ma puce coquine. j'ai la symétrie au masculin. un autre petit bonheur. que c'en est presque honteux d'avoir tant de chance. j'en ai des bouffées de joie et de plaisir.
il a été comblé de cadeaux: des trains, des rails, des camions, des tracteurs, des grues, des monsieur papate, un petit établi de bricolo-man. il a dévoré son gâteau et fera de même demain chez sa nounou.
mais il a déjà deux ans. je suis tiraillée: fière de mon petit bonhomme, terriblement fière de ce qu'il est, de son petit caractère filou, de son langage, de ses goûts, de son plaisir de la lecture, de ses éclats de rire, de ses parties de football, de ses courses et de ses joues rondes et rouges. et j'ai une pointe de nostalgie car je n'ai vraiment plus de bébé à la maison.et Pedro est inquiet. il sent le vent tourner. il sent l'envie me tarauder. et il ya de quoi: nos enfants sont tellement fabuleux, pourquoi devrait-on s'arrêter là?
joyeux anniversaire mon trésor, mon didou qure j'aime.

mardi, septembre 11, 2007

le verdict est donc:

que je vais passer une année formidable.
pour quelles raisons?
D'abord parce que j'ai un emploi du temps à se damner. Je me suis fait un tas d'ennemis qui me jalousent, qui se demandent pourquoi j'ai eu droit à ce traitement de faveur, qui supputent même que j'ai dû supplier la direction de m'épargner dans son incompétence désormais établie face à la réalisation des emplois du temps. C'était comique cette année encore. Un exemple? allez, un seul (mais j'aurais pu en mettre de nombreux comme celui là): l'adjointe se plaignait le jour de la prérentrée d'avoir passé des NUITS entières pour faire nos sacro saints emplois du temps "vous comprenez, Mme G... a des voeux tellement compliqués que ça a tout bloqué"....Certes...sauf que...mme G... a obtenu sa mutation fin Juin, qu'on a fêté son départ, qu'on lui a offet un cadeau...bref, qu'elle n'est plus là...
Et tout est toujours comme ça.

Bref, cette année, il est vrai qu'on a été aux petits soins avec moi...pour rattraper l'an passé où je n'avais été que la 5° roue du carrosse et que j'avais comblé quelques trous de ci de là .

Là, je dois amenerMartin tous les matins à 7h30 chez la nounou, c'est un peu hard, c'est vrai mais...je suis libre trois après-midi dans la semaine et mon mercredi. J'ai honte.
lisa est ravie car je lui épargne la cantine quasiment tous les jours.

Je vais passer une anné eformidable car , l'autre avantage de ne travailler presque que le matin c'est d'avoir la chance d'enseigner à des élèves endormis, fatigués, silencieux. J'ai deux troisièmes assez quelconques. La mienne a un potentiel sympathique. quand ils cesseront d'avoir peur, quand ils se décrisperont un peu, je pense qu'on pourra vraiment passer des heures de travail agréables. Ils ont l'air assez finaud. Mais, pour l'instant, je pense les avoir taumatisés pour un certain temps. J'ai dû y aller un peu trop fort cette année lors de l'accueil. Je n'ai pas bien dosé mon jeu de rôle du méchant professeur principal très très sévère qui surveille tout et qui se fâche très très fort. ils n'osent pas parler, rougissent dès que je leur adresse la parole.
Mon autre classe de troisième a un niveau intellectuel bien moindre mais, je pense qu'ils seront plus rigolos. ils ont un humour grinçant qui me sied bien.
En revanche, j'ai une classe de cinquième dramatique: une bande de mollusques, de larves informes, lents, lents, lents . Je pense que ça va être compliqué" car je trépigne déjà avec eux. je passe mon temps à attendre, à répéter 50 fois la même question, à rappeler et à tenter de les réveiller . Eux me regardent , n'ont pas le réflexe de se plonger dans leur texte pour tenter de trouver réponse à ma question. Non. rien de rien. ils ne comprennent rien mais, en plus, sont sages comme des images. Je m'ennuie donc et il va falloir trouver un stratagème pour électriser tout ça.

Je vais passer une bonne année car mon petit garçon est toujours aussi heureux chez Super Patricia. Il est adorable et, miracle, il est enrhumé depuis 5 jours, tousse mais n' apas de fièvre et pas (encore?) d'otite. C'est vraiment prodigieux chez lui.

Je vais passer une bonne année car Lisa a une jeune maîtresse débutante qui semble avoir une foule d'idées. Depuis une semaine, Lisa est ravie d'aller à l'école et elle a une nouvelle comptine / chanson etc à me raconter chaque jour. sans compter les pages d'écriture qu'elle me réclame. Un miracle là aussi. Ma fille aime l'école.

Je vais passer une bonne année car même s'il n'est pas souvent là et que son rythme de fou le fatigue, mon homme à moi s'épanouit vraiment dans son travail et y accomplit, j'en suis sûre (mais j'y comprends rien) des miracles lui aussi. Il se consacre entièrement aux enfants le week-end qui le réclament et qui ont besoin de lui téléphoner chaque jour quand ils ne le voient pas.
Et puis, il n'a même pas râlé en constatant que j'avais acheté deux nouvelles paires de chaussures. il est mon grand Miracle à moi.

mercredi, août 29, 2007

ce sera la dixième

j'ai du mal à réaliser moi-même..;dans quelques jours , je vais faire ma 10° rentrée scolaire. 10 ans .
Je ne commenterai pas les méditations fort peu folichonnes que cette constatation fait naître en moi sur le temps qui passe, passe, passe, ni les insomnies pénibles que cela engendre et qui égayent mon humeur.
je reviendrai vous raconter.
pour l'instant, c'est , comme tous les ans depuis 10 ans donc, l'attente impatiente, l'incapacité chronique à vraiment travailler! il reste 4 jours pour préparer mes cours...largement suffisant et si on ajoute à ça 4 nuits qu'il faut bien remplir de quelque chose à défaut de sommeil; ça fait 96 heures. je n'ai pas besoin de 96 heures pour préparer mes premiers cours. donc je peux attendre, je peux reculer, je peux repousser.
En revanche, comme une adolescente, je n'ai pas pu attendre pour acheter mes nouvelles fournitures de rentrée: stylo (rouge surtout désormais, plein de stylos rouges pour raturer, rayer, commenter, noter, incendier mais parfois aussi féliciter), du papier, des cahiers (bon, je tape quasiment tout depuis que je suis Moderne, mais je reste une prof de lettres, de livres et je ne parviens pas encore totalement à me séparer de ma plume et de ma page blanche) mais aussi et surtout, deux robes, un pantalon et une paire de chaussures. Essentiel. On ne peut pas faire la rentrée sans nouvelles chaussures. Ca porte malheur. Là, au moins, je suis parée, protégée, prête à l'assaut.

et pour Martin





les vacances ont surtout rimé avec dodo et bouffe à gogo. Le seul problème est que mon fils de pas encore 2 ans est déjà dans un refus systématique de tout ce qui est un peu vert ou orange dans son assiette. et ne réclame que pâtes, pizzas, glaces, gâteaux et bonbons. je pense que ce n'est pas ce qui se fait de mieux pour son régime alimentaire.
Il a profité de l'eau, un peu. pas trop. contrairement à sa soeur-sirène, Martin n'a aucune prétention de devenir poisson. il préfère, placidement, jouer avec ses voitures et camions sur le bord de la piscine, marcher le long de la plage en méditant, chercher partout et tout le temps les trains ,les motos, les avions, les hélicoptères, les camions, les voitures. on aurait dû passer nos vacances sur un parking,le quai d'une gare, au-dessus d'aue autoroute..il aurait été aux anges.
il parle désormais. Il faut dire qu'avec la frangine qui lui fait inlassablement répéter le nom de tout ce qu'ils croisent ("bAteau Martin, bouée martin, seau martin, pelle martin, rateau martin, non pas Ateau mais Rateau, fais des efforts enfin...."). donc il parle, il sait désormais exprimer relativement clairement ce qui lui passe par la tête à savoir "un bonbon, gâteau, glace maman merci" ou "bouge, laisse moi, méchante maman" "je conduis le volant du tracteur /train/ avion etc..."
Assez cyclique finalement. manger, rouler. et envoyer valser sa mère dévouée en signe d'indépendance .

et pour Lisa






les vacances ont rimé avec vélo à gogo, séance de poses en tout genre, cours de natation avec papa, club enfant (déguisement quotidien, chasse au trésor, jeux de plage, spectacles...).
Elles nous a épuisés. Du matin à la nuit (jamais couchée avant 23h...), elle n'arrête pas: elle sautre, elle crie, elle chante, elle danse, elle pédale, elle barbote, elle glisse, elle se balance, elle mange (oui, notre petite fille de luxe nous réclamait un resto par jour!...bon, elle n'obtenait pas toujours satisfaction mais asssez régulièrement tout de même au vu de nos prédispositions en cuisine)
elle a fait beaucoup,beaucoup de calcul mental avec son papy.Elle a vomi en voiture. Elle est devenue Cendrillon, Blanche-Neige, ou Belle au bois dormant, selon son humeur, en tout cas, c'est officiel, elle est Princesse. Et pour cela , nous devons obéir à quelques règles: interdiction de lui couper les cheveux, obligation pour elle d'endosser tous les jours ses robes guimauves et froufrouteuses made in disney, volonté farouche (et désespérante pour moi) de devenir blonde, d'avoir une voix de sirène (et quotidiennement, elle fait ses exercices et entonne les chants divins d'Ariel...) comment ça, vous ne suiviez plus? et bien, il faut revoir tous vos classiques, chers amis!
elle n'a aucune enve de retourner à l'école, ne parle que de ses futurs projets de vacances (Ski, puis Tunisie...mais bien sûr ma chérie!), observe les étoiles et la lune au télescope le soir avec son papa..bref, ne change pas

mercredi, août 22, 2007

les vacances: première partie





tout d'abord, les vacances, cette année se sont déroulées avec l'english cousine, partie seule sans ses parents, ce qui a ravi Lisa. Toutes deux ne se sont pas quittées d'une semelle,ont inventé tout un tas d'histoires plus abracadabrantesques les unes que les autres (je ne m'imaginais pas pouvoir utiliser un jour cet adjectif désomais historiquement célèbre!), se sont aussi beaucoup chamaillées, se sont baignées bien sûr, ont fait des défilés.
Martin était tout aussi heureux de la présence de sa douce cousine câline qui s'est occupée de lui comme une deuxième maman (et la première maman a apprécié ce charmant relai!)

dimanche, juillet 01, 2007

la chipie

la chipie à 4 ans et demi tout pile, tout rond. son nouveau truc hallucinant: écrire. on ne lui a rien appris, elle n'a rien appris à l'école non plus vu les activités proposées par sa nullissime maitresse (coloriage, coloriage, coloriage ,manger des bonbons, manger des bonbons, manger des bonbons) mais elle écrit: elle nous a montré toutes les lettres qu'elle savait écrire, a réussi toute seule à écrire le prénom de ses copains (en même temps, pas trop dur: enso, tom et lola!) et elle m'a demandé de lui eppeler le mot "moustache" qu'elle a super bien écrit.
j ene me fais donc pas trop de souci pour son futur CP, à priori, elle saura lire! Ouf!

samedi, juin 30, 2007

sans bouton mais...



avec une passion dévorante pour les colliers de perles de sa soeur. Pas top niveau virilité, je dois bien l'admettre mais il semblerait que cela soit bon pour son développement de petit homme de passer par ce stade-là, alors , on ne s'inquiète pas, on ne se moque pas et on reconnaît tous en choeur: que bello este chico!

bellissima varicella

ulbi
juste pour le souvenir, j'avais oublié de laisser une trace de notre début de mois de Juin sous varicelle. Il a été vraiment défiguré notre pioupiou: les yeux remplis de boutons...mais il a encaissé ça sagement, gentiment, comme d'hab.

lundi, juin 25, 2007

des joies du barbecue


il faut peu de choses pour être joyeux, pour commencer la semaine guillerette, légère comme une plume (en dépit de ce qu'on s'est ingurgité) et pleine d'optimisme.
Il suffit d'un barbecue.
Le barbecue est l'objet le plus utile qui soit, le plus pratique et le prétexte le plus simple pour retrouver à intervalles réguliers ceux qui, d'ailleurs, nous l'ont offert ce fabuleux barbecue.
Le barbecue me permet, à moi, de recevoir sans cuisiner. De pouvoir jouer aux hommes c'est-à-dire de rester attablée à siroter mon, mes apéros sans m'inquiéter du riz trop cuit, du gratin brûlé, du ragout qui mijote ou d'autres trucs du style bien embêtants.
Le barbecue permet à Pedro de faire la cuisine. de montrer qu'il est capable de cuire juste comme il faut la barbac prévue pour sa tablée, de montrer qu'il est un mâle digne de ce nom ; maître du feu et des mets qui rempliront les carnivores voraces que nous sommes.
Le barbecue me permet de sortir de temps en temps les jolis verres de notre mariage et d'en casser un ou deux selon la qualité de mon investissement lors de l'apéro.
le barbecue nous permet d'admirer à intervalles réguliers les trombines de nos puces (et de mon petit mec, ne l'oublions pas), de voir les deux grandes continuer à grandir, de nous apercevoir qu'elles savent désormais vraiment jouer ensemble, qu'elles s'assagissent (non?), de contempler la miss Chloé, pas la plus âgée mais la plus grande, la plus costaud et de rire en la voyant , du haut de ses deux ans, mettre tout le monde KO.
le barbecue permet à ces petites furies de créer un ouragan dans la chambre de Lisa, contentes car elles ne se feront pas gronder cette fois-ci; il leur permet d'aller chiper des tas de bonbons en cachette et de se faire leur bonne bouffe à elle, sucrée et collante.
Le barbecue me permet de craquer sur les deux dernières choupinettes, sur la bouille ronde et souriante de Lucie et de m'émouvoir de Louis -papa gaga des "tadadaga" de la petite Manon.
Le barbecue nous permet d'évoluer: nos enfants grandissant et nous, on vieillit mais, on vieillit ensemble et ça soulage, ça rassure.
J'aime me souvenir que nous nous sommes connus sans le sou, vivant dans de petits apparts crasseux tout moches, voyageant en vieille AX et ne penssant qu'aux week-ends festifs , dansants, bruyants, vomissants que l'on passerait ensemble, vivant nos années d'étudiants de manière bien insouciante.
Le barbecue me permet de constater que les choses ont un peu changé: les maisons et appartements sont plus grands et sont les nôtres; les voitures sont plus grosses et comportent 1, 2 et parfois même 3 sièges autos; nos week-end sont globalement toujours très arrosés mais on a abandonné les téquila paf et on savoure désormais des Bourgogne plus doux au palais. nos discussions sont moins oisives, on ne se raconte plus nos vies sexuelles mais on se demande si on a bien fait d'adhérer au PS; on se demande si on ne va pas finir nous aussi dans les statistiques des couples divorcés, on s'inquiète de notre ventre qui commence parfois à être bedonnant et on se dit qu'on devrait se remettre au sport, on s'énerve de ces cheveux blancs qui apparaissent et qu'on a du mal à cacher mais,ouf, les autres sont dans la même situation; on parle de nos enfants, encore et toujours, de notre boulot...oui nos discussions ne sont plus tout à fait les mêmes. C'est évident, notre jeunesse s'éloigne un peu et nous entrons de façon certaine dans l'âge adulte, on y est même déjà, paraît-il. Mais ce n'est pas si terrifiant que cela, parce qu'on le fait ensemble. Le décor a changé, mais l'essentiel est que les protagonsites sont toujours là, toujours les mêmes.
Et je me réjouis à l'idée que ça continuera: le barbecue nous permettra, qui sait, de laisser nos ventres se bedonner sans plus s'en inquiéter, de laisser nos cheveux blancs pousser sans se les arracher, de se retrouver sur une terrasse quelconque pour siroter un Bordeaux chatoyant en évoquant les trépidations de notre vie centrée sur nos petits enfants.

samedi, juin 23, 2007

que c'est bon

Mes troisièmes sont définitivement partis, mes cinquièmes pas loin de le faire et....
j'ai pris une énorme dose de remerciements, de gentillesse, de moments d'émotion de la part de mes grands dadais.
Tous les 3° m'ont écrit une petite rédac bilan dans laquelle j'ai droit à tout un tas de compliments; certains qui m'ont vraiment touchée (vous avez réussi à m'intéresser au français; vous êtes une prof passionnée, vous êtes sévère mais vous nous respectez et quand vous vous énervez c'est justifié)
et d'autres amusants (vous êtes la prof la mieux habillée ou, le top, ce que je n'avais jamais eu: Ma première demande en mariage de la part d'un élève...Mon grand Jean Charles qui est arrivé cette année en France, qui vient de Côte d'Ivoire et dont on ne sait pas bien l'âge: il m'a demandé de vive voix, devant toute sa classe si je voulais l'épouser. J'ai pas pu contenir mon fou rire et il m'a depuis écrit qu'il avait le coeur brisé le pauvre)
ils m'ont offert des photos de classe, avec de nouveaux des tas de petits témoignanges
et le must du must:
Mardi mes 3°1 étaient consignés en perm pour toute la journée car on les suspecte d'avoir volé des clés. Je n'ai donc pas pu les prendre en classe; j'ai dû les surveiller en permanence. C'était dur. ils étaient en pleine révolte, révolution, rébellion car affirmaient qu'ils n'y étaient pour rien.
Mais au milieu de cette agitation , qand je leur ai dit que je devais partir, quand je leur ai dit au revoir , que je leur ai souhaité bonne chance pour les examens, pour leur vie future etc...cette bande de petits voyous qui terrorrisent même le CPE du collège s'est mis à chanter "au revoir madame le professeur, on ne vous oubliera jamais..."
le tableau était savoureux: leur baggys, leur casquette, ou, pour les filles, leur leggins et leur string à l'air entonnant cette mélodie ...
bon, j'avoue, ils l'ont vu, les larmes ont été difficilement contenues.

Autre petit bonheur, maternel cette fois: Lisa avait sa chorale à l'école hier et ...elle était belle, belle, belle.
Bon, ça n' a pas duré: le joli petit bandeau que je lui avais mis dans les cheveux ne tenait pas, elle l'a donc replacé façon tenniswoman des années 80; elle machouillait son tee-shirt pedant qu'elle chantait (et exhibait donc sans pudeur son nombril: prête pour le collège ma fille); elle jouait du coude avec sa voisine, était passionnée par ce qui se passait à gauche, à droite, en bas, en haut maisJAMAIS elle ne suivait les indications des maîtresses. Elle a même fin par terre à un moment, dirigée vers la Mecque, en position de prière.
Bref, comme de coutume, Lisa ne s'est pas distinguée par son attitude scolaire, studieuse , enfant modèle. Non. je crois que je peux cesser d'y croire, d'en rêver. Ma fille fait le pitre, est une rêveuse, un clown, une agitée mais pas une petite fille modèle. En cela, c'est bien la fille de Pedro. Je suis certaine qu'il se conduisait exactement de la sorte à 4 ans.
Je crains cette après-midi: premier spectacle de GRS: vous pensez qu'elle va tout d'un coup décider d'envoyer son cerceau ou, pire, ses massues dans les spectateurs, juste pour rire??

lundi, juin 11, 2007

la fin approche: j'ai mal au coeur

l'année se termine tout doucement.
On dit toujours ça.
Or, ça ne se termine jamais tout doucement, jamais fadement. La fin est toujours trop rapide, trop longue à venir, émouvante ou libératrice, mal préparée car emplie de trépidations, d'activités en tout genre, d'examens à corriger, de travaux à boucler.
rien de doux, rien de calme en ce moment.
Du pénible: Ma cinquième infernale que je n'ai que de 16 à 17h après le sport, la musique, les arts-plastiques (il faut bien finir la journée avec quelque chose qui délasse, qui détend; le français, on le sait bien, c'est pas important). ils me rendent chèvre, oursonne, ogresse. Je me suis d'ailleurs auto proclamée "sorcière officielle des 5°1" tant j''ai à me fâcher en permanence, tant j'ai les yeux tout noirs avec eux, tant je les incendie à tout va.
L'année se termine trop lentement avec ceux là. Ils ne m'amusent plus; m'épuisent. Adieu Sean, Adieu Kévin (non, je n'ai pas choisi des pseudos rigolos...c'est bien l'identité de mes deux élèves préférés)
Mais...
hormis les 5° terribles, l'année se termine trop vite et j'ai déjà la larme à l'oeil.
Mes 3°3: classe de petit bobos avant l'heure, arrogants et sûrs d'eux. après 9 mois de méchancetés de ma part, je suis heureuse d'être parvenue à leur enseigner une compétence essentielle dans l'existence: l'art de l'autodérision, l'art de la caricature, de la dérision, de l'ironie, du sarcasme. Nous en jouons désormais ensemble, eux et moi, eux contre moi, eux avec moi. et nos cours sont devernus un véritable bonheur spirituel et linguisitique.
Mes 3°1 dont je suis la Chef attitrée (la prof principale pour parler simplement): la classe des "déchets", "épaves ""sauvageons" "racailles" et autres qualificatifs tout aussi mélioratifs dont les affublent mes collègues. C'est vrai que Mes 3°1 sont une bande d'affreux jojos, paresseux, inintéréssés et souvent aussi inintéressants, avachis, amorphes, excités, vindicatifs, malpolis....chacun aspire à votre départ.
je ne vais pas jusqu'à dire que je voudrais vous garder, non, ce serait mentir. Mais je me suis terriblement attachée à ma bande de zouaves. J'avais tant à faire avec eux, tant à leur apprendre, tant à redresser, calmer, relativiser...éduquer en somme. je les ai tellement vus! forcément: dès qu'ils pêtaient un cable avec l'un de leur professeur, on me les envoyait...et donc, cette année, même lorsque j'avais cours avec d'autres classes, j'ai quasiment toujours eu 1, 2 ou 3 3°1 dans ma classe....une telle assiduité crée forcément des liens.
je pense n'avoir jamais été aussi dure, intraitable, intransigeante et vraiment méchante parfois...il faut croire qu'à 15 ans, on est totalement maso car, au final, je sais qu'ils m'aiment bien.
c'est une réaction égocentrique terriblement honteuse mais...je dois l'avouer: je suis contente de me rendre compte en ce moment qu'une dizaine de mes 3°1 sèchent quasiment tous les cours..sauf leur cours de français; qu'ils ne viennent parfois qu'une heure par jour et que c'est pour se faire incendier par leur tortionnaire préférée. Je l'avoue aussi: après avoir entendu pedant des mois "TES 3° sont débiles"..."TES 3° , il n'y a vraiment rien à en tirer" etc...j'ai éprouvé une jubilation absolument innefable lorsqu'on a affiché les résultats au brevet blanc des troisièmes: certes, ils étaient7° sur 7 classes en Maths...certes ils étaient 5° sur 7 en histoire mais......ils sont montés sur la première marche en Français. et ce fut si bon de pouvoir leur annoncer cette petite performance et de pouvoir lire dans leurs yeux une satisfaction, une fierté qu'on leur avait empêchées d'éprouver à coups de jugements quasi castrateurs.

et enfin...et là, je sais que je vais pleurer (mon seul espoir est que je retienne le flot juisque chez moi). je vais quitter la classe que je ne voudrais jamais laisser: ma 5°5: une bande de garçons pas folichons mais gentils et amusants et, surtout, un groupe de filles douées, éxubérantes, dynamiques, pleines de fantaisie, d'imagination, d'idées ...on ne cesse de se dire q'on aime travailler ensemble: moi je les ai encensés au conseil de classe et eux ont été très déçus d'apprendre que je n'aurais pas de 4° l'an prochain et, surtout, ont voté à l'unanimité: le nom d'édition qu'ils "inventeraient" pour le roman policier qu'ils ont écrit tout au long de l'année serait....mon nom, mon nom à moi. et je n'ai pas eu le choix: je leur avais promis que je respecterai un vote démocratique. j'ai beau avoir tenté d'exprimer ma gêne et mon embarras, ils m'ont cloué le bec à coup de "mais non madame, c'est grâce à vous si on a réussi à écrire un "livre entier"...(bon, le livre en question comporte pour les moins inspirés une petite dizaine de feuilles A4; pour les futurs écrivains, une trentaine...on est loin d'une somme romanesque proustienne)
et je passe désormais mes soirées à taper et présenter leur couverture, à relier tout ça de mes blanches mains avec du raphia (ne vous moquez pas: j'ai beau être débordée par ce boulot de titan, je ne peux m'empêcher d'en faire un exemplaire de plus pour chaque élève afin de...afin de le garder pour moi in memory...)
Ils vont terriblement me manquer ces petits là.
mais je les retrouverai dans deux ans
et puis, nous habitons la même ville, on va se croiser, souvent
c'est donc pas si grave
Allez petit professeur, il faut savoir les lâcher, les laisser.
ce ne sont que des élèves après tout.
c'était ma 9° fournée.
9 ans qu'ils passent entre mes mains, qu'ils passent sous mes cris, qu'ils tentent de comprendre mon charabia, qu'ils s'adaptent à mon inorganisation chronique, à mon écriture illisible, à ma nervosité et ma rapidité non pédagogiques.
9 ans que je suis toujours aussi émue, attendrie, touchée, flattée et triste de les voir partir, de collectionner leurs petits mots, leur merci,leur au revoir et même leur "vous êtes trop sévère tout de même" qui me ravissent.

Que les anciens me disent: La routine s'installe au bout de combien d'années?A partir de quand notre coeur n'est plus au bord du gouffre le 30 juin?
Rappelez moi mes amis que, si ce jour arrive pour moi, rappelez moi cette promesse que je vous fais: je quitterai le plus beau métier du monde le jour où je ne chavirerai plus de la sorte.

samedi, mai 26, 2007

bienvenue princesse


en voilà une de plus...une quoi? une puce, une poulette, une princesse.. Une semaine déjà que la jolie petite Zélie a rejoint le clan de nos enfants.
Alors, si on fait le compte , pour l'instant, parmi les ex-grenoblois devenus lyonnais et parisiens, nous avons deux garçons (Alexandre et Martin) et...6 filles ( Lisa, Camille, Chloé, Manon et Lucie)
Bon, il y a de toute évidence une inégalité flagrante et inexplicable.
on aurait pu se dire: faudrait que les lyonnais nous fassent un petit mec pour rééquilibrer l'ensemble.
on aurait pu...
mais si vous pouviez voir la frimousse de cette jolie poupée, si vous pouviez l'admirer et fondre sur son joli petit minois, sur sa bouille toute ronde, sur ses petits yeux déjà charmeurs, si vous saviez tout ça, vous comprendriez que cette 6° fille était indispensable, nécessaire et que nous sommes ravis de l'accueillir parmi nous.
bienvenue jolie Zélie!

samedi, mai 05, 2007

tais-toi ma fille

pour ça, elle est bien MA fille. elle ne sait pas se taire. impossible. et elle dit tout ce qui lui passe par la tête. Tout.
Une de mes élèves a fait un stage dans une école et par un hasard bien heureux, elle s'est retrouvée dans la classe de Lisa. Je lui ai donc demandé en fin de semaine de me faire un petit bilan du comportement de ma fille en classe. Je sentais bien qu'elle n'était pas très à l'aise, du genre "mais si je lui dis VRAIMENT toute la vérité...ma moyenne va sans doute en pâtir, non?" Bon, de fil en aiguille, elle m'a tout de même avoué que Lisa était souvent punie pour cause de bavardages incessants, qu'elle était très drôle mais qu'elle parlait absolument tout le temps. et que cela lui causait de vives remontrances notamment en début d'après-midi lors du "moment calme" (tous les enfants sont allongés sur leur tapis, une musique douce les apaise, certains s'endorment...enfin, certains s'endormiraient SI Lisa n'était pas présente: elle se lève, passe d'un tapis à l'autre et a toujours une bonne exuse, un truc très important à dire à Maxime ou Lola, et maîtresse doit comprendre, ça ne peut pas attendre...)

J'avais déjà raconté à certains d'entre vous qu'à peine âgée de deux ans et demi, me demandant à Carrefour à quoi servait ce truc-là (à savoir une boîte de"Polident") et après avoir écouté attentivement mes explications; elle s'était écriée, toute fière d'avoir compris: "alors lui maman (désignant ostensiblement du doigt un sexagénaire tout près de nous", alors lui, il en utilise de ce produit parce qu'il est vieux, il a des fausses dents"

depuis, elle est devenue copine avec notre voisin que nous ne connaissons quasiment pas et lui raconte tout: ce que nous mangeons, ce à quoi elle joue, les punitions qu'elle a reçues...peut-être qu'elle lui révèle même la couleur de mes petites culottes?

Elle a passé le mercredi chez la nounou de Martin. pour une fois, son mari était là...il s'est assoupi dans le canapé après le repas. Elle l'a donc asséné d'un "Ah t'es donc un vieux puisque tu fais la sieste comme ça?" (il a 40 ans...)

Je vous passe les "Maman, t'as des grosses fesseuhs.." devant tout le monde
ou, pire, quand on voyage, que nous nous arrêtons dans une aire de repos et que l'on se rend toutes les deux entre filles , complices, aux toilettes pour dame et qu'ellle me demande en m'attendant (et en hurlant bien sûr) "Tu vas durer longtemps maman? Tu fais pipi ou caca?"....Là, généralement, je dure longtemps EXPRES afin d'attendre patiemment, honteusement, que tout le monde soit sorti.

Et là dernière en date: son militantisme exacerbé pour Ségolène, sa nouvelle grande copine. On a dû aller voter à tour de rôle au premier tour Pedro et moi et la faire patienter loin, loin, loin du bureau de vote puisqu'elle s'était mise en tête d'expliquer de façon autoritaire aux "gens" que nicolas Sarkosy était un méchant et que François"Bérou" n'allait pas gagner de toute façon.
On va renouveler ça demain et on va commencer tout doucement à la préparer à l'éventuelle et quasi certaine défaite de sa nouvelle idole. je sens qu'elle va pleurer.
quand je vous dis que c'est bien MA fille?...

mardi, mai 01, 2007

vivre avec et sans enfants: avantages et inconvénients


Une discussion avec un ami futur papa m’a fait réfléchir au bouleversement qu’apporte la naissance d’un enfant dans notre existence. Je me suis demandée ce qui pouvait me manquer dans ma vie d’avant , sans honte, sans avoir le sentiment d’être une mauvaise mère qui, oh mon dieu, ose prétendre que la vie pouvait avoir des avantages avant.

Si, quelques-uns :

  • Je pouvais aller au cinéma, souvent.. ;je n’y vais plus jamais (mais , de façon très illégal, mea culpa, je suis tout de même très au faite des dernières sorties)
  • Nous pouvions, Pedro et moi, aller au restaurant et prendre le temps :apéro, entrée, plat, dessert, une à deux bouteilles de vin (hips !)…on va encore assez souvent au restaurant, contrairement au cinéma mais…on a réduit considérablement notre timing : plat, dessert et une demi bouteille avalé goulument, rapidement. Pourquoi ? Parce que nous avons à côté de nous, deux enfants terribles qui crient, qui sautent, qui renversent leur verre, qui vont discuter aux tables voisines, voire piquer dans les assiettes de parfaits inconnus, heureusement assis loin de nous (et là, on fait semblant de ne pas connaître ces petits monstres terriblement mal élevés)
  • Je pouvais sortir avec les copines sans avoir l’œil rivé au portable pour être certaine que tout se passe bien à la maison, sans avoir l’œil rivé à la montre en constatant , angoissée, qu’il ne me reste plus que 3 à 4h de sommeil devant moi. Les enfants n’ont aucune pitié, peu importe que leur mère soit sortie la veille. A 6h30/ 7h30 les bons jours, ils sont frais, dispos, et plein, plein d’énergie.
  • Et il découle du point précédent, évidemment, que sans enfant, nous pouvions dormir, toute la nuit, sans interruption pour cause de cauchemars /fièvres / accidents de pipi / peur de l’école / perte de tétine ….on pouvait faire une grasse matinée le matin et on n’était jamais réveillé par une petite furie se jetant sur nous à 7h.
  • Je me souviens de cette époque où justement, on n’avait pas à craindre d’être surpris en flagrant délit d’activités d’adulte par la dite petite furie !
  • Je pouvais ne pas faire à manger et grignoter des cochonneries en guise de repas sans culpabiliser. Là, je suis forcée et contrainte de préparer un semblant de truc équilibré et mangeable pour le bien-être de mes enfants.
  • Notre maison, notre appartement n’était pas décoré de peintures, n’était pas parsemé de boules de pâte à modeler (pourquoi je lui ai raconté l’histoire du petit Poucet à ma fille ? pourquoi a-t-elle peur de ne pas retrouver le chemin de sa chambre ?) . Parce que décoration d’intérieur ne rimait pas avec poupées, camions, légos, nounours, garages, fermes, polly pockets, petits poneys, barbies, trains….
  • Je ne savais pas qu’on pouvait se faire un sang d’encre pour quelqu’un d’autre, pas à ce point. Je ne savais pas que cela pouvait parfois être compliqué, douloureux, angoissant d’être responsable, entièrement responsable d’un petit être fragile, inconscient de tous les dangers. Ca occasionne quelques suées froides tout de même car tout peut-être potentiellement dangereux pour un enfant ; on doit être sur le qui-vive en permanence. Et puis, il nous prend parfois l’idée saugrenue de penser aux éventuelles maladies, aux éventuelles drames qui pourraient se jouer ; à tout ce que l’on entend….et là on réalise que l’amour que l’on porte à ces petits…il est…incroyable, incommensurable, presque démesurée

Mais du coup, on en arrive aux avantages de la vie avec enfants…parce que cet amour qui naît au moment même où sort cette petite tête, c’est le plus beau qui existe, non ?

Cette responsabilité qu’on endosse instinctivement, ce don de soi, cette protection qu’on leur apporte de façon quasi animale nous rend fort, nous révèle des capacités, une endurance, une patience, une volonté dont on ne se croyait pas capable. Parce qu’égoïstement, on se rend compte qu’on sert enfin vraiment à quelque chose, qu’on a une réelle utilité, que toutes les autres, qu’on pensait pourtant fondamentales et essentielles avant cela nous paraissent désormais bien futiles et vaines. Parce que faire un gâteau au chocolat n’avait aucun intérêt auparavant et devient une fête aujourd’hui. Parce que la maison était vide, silencieuse et triste et qu’elle pétille désormais de bruits, de cris et d e pleurs certes mais aussi de rires, de danses et de chants. Parce que le regard, les paroles de nos enfants valent de l’or, leur curiosité, leur émerveillement face aux mystères du monde et de la vie, leur surprise toute neuve de voir un vrai tracteur, une vache, une girafe, un avion. Tout ce que nous ne regardons même plus. Parce que nous sommes parents ; parce qu’ils nous aiment sans condition, même si nous ne sommes pas parfaits, parce qu’ils ne savent même pas qu’on peut avoir des défauts, parce qu’ils n’imaginent pas une seconde que nous ne sommes pas les plus beaux et les plus gentils

Au final, je ne reviendrai en arrière pour rien au monde.. ;ou juste deux/ trois jours, de temps en temps !

vendredi, avril 27, 2007

parce qu'ils sont beaux!!!
























ben oui quoi? Y'a pas de mal à s'enorgueillir un peu, non?
les soirées sont extra en ce moment. Pedro n'est pas là mais c'est moins dur à gérer car les zouaves passent des heures à jouer tous les deux. Dans la maison, ils chantent, ils dansent, ils organisent des fêtes et spectacles (à l'initiative de Lisa bien sûr)
et dehors, avec ce temps splendide, ils courent, vivent de folles aventures, jouent avec le robinet d'eau extérieur , qui reste ouvert pendant..de longs moments avant que je m'en aperçoive (et ma conscience écologique rougit...).
impossible de les coucher tôt même s'il y a l'école, la nounou. Le soir, ils vivent leur vie tous les deux, leurs retrouvailles: Lisa est ravie d'avoir un compagnon de jeu, sympa en plus comme acolyte puisqu'il fait absolument tout ce qu'elle lui dit. et Martin est gaga de sa grande soeur qu'il suit, qu'il imite et dont il observe les bêtises d'un oeil avisé pour mieux les reproduire dans les secondes qui suivent (il est d'ailleurs en train de dépasser son maître à une vitesse fulgurante)

mercredi, avril 18, 2007

les anges sont des cosmonautes


J'oublie toujours de les noter les réflexions de ma petite angoissé concernant l'après, l'au-delà, la mort.

Je dois reconnaître ne pas être à la hauteur à ce niveau-là. La mort, ce n'es tpas ma tasse de thé. je ne sais pas en parler parce qu'elle me terrifie.
Ma fille a dû hériter de ça car du haut de ses 4 ans; ça fait une bonne année qu'elle me saoûle de questions sur le sujet. Et je ne parviens pas à la satisfaire. forcément: mes réponses sont floues, évasives. Elle doit sentir ma petite futée que je cherche à me dérober pour éviter de lui dire vraiment ce que je pense.
De son côté, elle semble avoir compris qu'il y aura une fin et elle ne l'admet pas.
Tantôt, elle se révolte à coup de" mais de toute façon, je mourrai pas, je veux pas un point c'est tout"
Tantôt , elle a peur et se sent triste: "Mes parents, c'est eux que j'aime le puls du monde alors il faut faire mourir tout le monde avant eux"
Parfois, elle me rappelle que le temps passe aussi pour moi: " maman, je veux pas que tu meures.
-mais pourquoi tu parles encore de ça ma puce?
-parce que je vois des traits sur ton front (ndlr: des rides) et quand on a des traits c'est qu'on est vieux et qu'on va mourir"
Et puis, elle est pleine de doutes : "est-ce qu'on pense quand on est mort? Est-ce que la mouche va voir les fleurs que j'ai posées sur elle (après avoir procédé à une cérémonie très digne et très solennelle: le premier enterrement de mouche auquel j'ai dû assister)
Elle a des réflexions très justes:
"en fait, il faudrait qu'on meure tous en même temps, comme ça on ne serait pas triste"
très touchantes:
"moi j'ai de la chance, j'ai 4 papys
-non ma puce, tu en as deux
-même pas vrai (c'est sa nouvelle expression favorite): j'ai papy Norbert, Vovo mais aussi papy Paul et papy Fernand parce que je les ai dans mon coeur"
ou très scientificoétiques:
"moi, je pense que les anges , en fait, ce sont des minis cosmonautes tout riquiqui qui habite dans l'espace, chacun a son étoile"
Et je n'invente rien, tout est d'elle...j'en reviens pas: c'est ma fille ce petit être bizarroïde?!

lundi, avril 16, 2007

Tout seul!


Une tête d'ange??

oui, si l' on veut.

mais le petit ange a depuis peu décidé de se la jouer perso.

ila une nouvelle expression dans son panel de vocabulaire qui s'étoffe de jour en jour: "ou euuuuuuuuuuul!". traduction: tout seul

tout seul pour quoi?

Je veux manger tout seul, tout , je veux couper ma viande tout seul, couper mon kiwi tout seul, éplucher ma clémentine tout seul, me laver les mains tout seul.

je veux mettre mes chaussettes, mes chaussures tout seul. Et pas n'importe quelles chaussures, il abeau faire 28° en ce moment, moi je ne veux que mes bottes rouges en caoutchouc car ce sont les mêmes que celles de mon copain Hugo.

je veux grimper les escaliers tout seul mais aussi les decendre tout seul.

je veux et je sais désormais grimper sur le tobbogan tout seul et faire quelques frayeurs à ma mère.

je veux monter dans la voiture tout seul et toucher à tous ces petits boutons rigolos tout seul;

je veux aller me promener dans la rue tout seul et, non, jamais ô grand jamais, je ne donnerai la main à ma mère.

je veux donner à manger au chat tout seul

je veux me laver les cheveux tout seul.....

et j'en passe...

Maman est encore en vacances, patiemment, elle se dit donc que ce désir d'autonomie est positif, qu'il engendre certes quelques colères monumentales car, il est vrai, je n'ai que 18 mois et à 18 mois, même si c'est frustrant, on ne parvient pas à tout faire tout seul; mais que, dans l'ensemble, c'est un indice prouvant je grandis bien.

mais dans quelques jours, quand maman va reprendre le travail, qu'il faudra se dépêcher le matin, courir , et qu'elle nous répêtera à Lisa et à moi "allez, vite, vite"environ 50 fois en 1 heure....aura-t-elle la même patience ma mère?

ou me laissera-t-elle me rendre chez Tata, tout seul??

vendredi, avril 06, 2007

pour donner envie de travailler...

à l'éducation nationale, il faut reconnaître qu'ils sont forts, très forts.
D'abord, pour prévenir certaines remarques acerbes, ne pensez pas que je devienne aigrie; avec mes élèves c'est loin d'être le cas. D'autant qu'ils me donnent, dans l'ensemble beaucoup de satisfaction, que j'ai du retour, du répondant et qu'honnêtement cette année, aucune de mes classes ne m'ennuie. Certaines parce qu'elles sont composées de gamins doués, créatifs, dynamiques, polis, agréables...le bonheur absolu. Et d'autres parce qu'elles sont composées de petits rebelles en crise qui m'amusent et que je dois maitriser, donc, je reste éveillée.

Mais la hiérarchie....mais l'administratif....Comment font-ils pour être si peu motivants? Comment font-ils pour être si incohérents? Et quand va-t-on une fois pour toutes trouver un vrai moyen pour valoriser les profs qui bossent? Je pars dans tous les sens, soyons donc plus claire et organisée:
  • Sachez tout d'abord que depuis mon congé parental, je n'ai plus 1 enfant à charge mais ....0! Allez comprendre pourquoi, mes deux bambins ont disparu pour le rectorat; je ne suis plus mère et j'ai beau leur rappeler et leur prouver par A+ B depuis quelques mois qu'il y a une erreur, que mes enfants sont en vie, bien en vie, qu'ils ont de petits problèmes d'oreille, certes, mais rien d'alarmant, rien qui puisse justifier leur disparition de ma fiche de paye. vous en connaissez beaucoup des boulots au sein desquels il faut attendre 6 /8 mois pour récupérer les 1000 euros qu'on nous doit? Mais je n'ai pas fini....
  • Une collègue est partie en novembre en arrêt maladie assez longue durée pour une intervention chirurgicale. J'ai accepté de la remplacer en tant que prof principale de LA classe folle du collège: on y a apparemment entassé les caïds, les p'tis durs, les exclus d'ailleurs...j'ai été payé pour ce boulot pas toujours évident pendant deux mois et puis...plus rien. Pourquoi? on ne sait pas? Et lorsque ma direction me demande de continuer après les vacances de Pâques car je maîtrise la classe et patati et patata (un peu de lèche , première partie...) et que je demande si mes indemnités me seront de nouveau versées; on me répond qu'on va "essayer"...
  • Je viens de terminer le théâtre avec mes élèves, vous savez que c'est la partie du programme que j'aime, qui me met en transe car je m'épanouis follement dans mon rôle de metteur en scène autoritaire et bienveillante. J'ai filmé mes élèves qui, pour mes cinquièmes, ont comme d'habitude redoublé d'inventivité, d'originalité pour leurs costumes, leurs décors et qui ont endossé leur nouveau rôle de comédien de façon admirable. La direction a eu vent de ce travail...il faut donc que j'ouvre un club de théâtre l'an prochain et ce serait même bien que je prépare un spectacle. Pourquoi pas? Oui mais...est-ce que l'on compte me payer quelques heures? non, il n'y pas de budget. est-ce que je peux compter, au moins, sur quelques sous pour qu'on s'achète divers accessoires et autres trucs dont je pourrais avoir besoin pour ce club ou pour payer l'intervention d'un comédien qui rendrait visite aux élèves? non, no money. est-ce que je pourrais organiser des sorties au théâtre? Euh...compliqué, vigi pirate...est-ce que je peux compter sur quelques bonnes âmes pour m'aider dans ce projet? ....BZZZZZZZ et pourquoi la salle des profs se vide? t pourquoi personne ne m'entend? Décourageant.
  • mes petits cinquièmes, toujours eux, sont en train de finir d'écrire leur "roman" policier; là encore, la direction qui voudrait redorer l'image bien terne du collège, veut qu'on présente les ouvrages à la médiathèque, au cours d'une grande réception avec le maire, les parents (je trouve ça ridicule soit dit en passant). Par contre, l'intendant ne peut pas me fournir 200 feuilles cartonnées pour que nous puissions réaliser la couverture des dits-livres. pourquoi? parce que ce projet d'écriture n'avait pas été voté au projet d'établissement....c'est donc à moi de dégainer la carte bleue...
  • et enfin, le plus beau à mes yeux, on vient de nous remettre nos copies de brevet blanc à corriger ; nous sommes 9 profs de français et les copies ont été séparées en 8 paquets...pourquoi donc? et bien on nous a clairement dit que Mme X n'avait rien eu à corriger car elle n'était pas fiable "vous comprenez, elle est toujours absente ou en retard, elle ne fait pas ses conseils de classe..;on ne peut décemment pas compter sur elle pour l'examen blanc"..

Moralité: moins t'en fais et moins on t'en donne; plus t'en fait e tplus on tire sur la corde. Et en contre partie , car c'est bien là le souci, aucune différence entre Mme X ou une autre, même note (car il ya des grilles à respecter, chère madame, attention, interdit à l'éducation nationale de noter trop bien ou trop mal un prof; tous dans la moyenne, c'est la règle!)

Heureusement dans tout ça, les enfants sont mignons, tout fiers de leur livre, tout émus de leur prestation théâtrale ou encore inquiets de savoir si, à la rentrée Mme Z redeviendrait leur prof principale alors qu'ils veulent que ce soit encore moi. heureusement, en retour, j'ai dans 'ensemble, la considération de mes élèves. et c'est finalement le plus important. Mais le reste est tout de même , parfois, en période de grosse fatigue, très agaçant.

samedi, mars 17, 2007

exit milk

Où en sommes-nous me direz- vous dans les tribulations de santé de nos enfants? Martin est actuellement sous antibios pour sa 8° double otite (+ conjonctivite et angine, pour enjoliver le tableau)
La médecin, me sentant désabusée, m'a dit que nos enfants étaient des cas symptomatiques très intéressants. Très drôle. Il a ajouté sentant mon agacement qu'il ne fallait pas chercher à trouver LA cause unique et certaine de leurs problèmes ORL constants; que les causes étaient multiples et que donc, pour simplifier son propos, la cause, on n'en viendrait pas à bout. Très drôle.
Alors après avoir testé l'homéopathie (qui a été bénéfique: 1 mois sans antibios, c'est un record pour Martin mais qui est, nous le constatons aujourd'hui, tout de même limitée); on s'attaque à plus fort encore, on teste autre chose, on ne capitule pas, on ne lâche pas l'affaire comme disent mes élèves.
nous allons tenter l'éviction totale des PLV, autrement nommées pour les non initiés protéines de lait de vache.
Bref, martin ne va plus consommer un seul produit laitier puisqu'après recherches, documentation et avis d'experts (j'ai l'impression de passer une thèse sur le suijet), les otites à répétition peuvent être causées par une intolérance à ces méchantes PLV.
d'ailleurs, sachez qu'en Grande Bretagne, quand uin enfant a une otite, on ne lui donne aucun antibio, on interdit juste formellement aux parents de donner du lait à leur enfant . vous me direz, l'Angleterre n'est pas le royaume de la médecine, j'en conviens.
J'attends donc que mon ravitailement en lait de riz, de soja, d'amande et crèmes du même type me parviennent. je n'ai rien trouvé dans les magasins, je me suis donc rabattue sur le net où j'ai bien évidemment trouvé mon bonheur pour une somme exhorbiante..mais bon, si les oreilles de mon loulou peuvent être guéries grâce à ça.
bon, il nous reste tout d emême le plus compliqué: convaincre Martin de remplacer ses 800ml de lait devache quotidien par une pâle imitation au goût peu attractif. et là, vu le caractère terrible que se construit le petit monstre, notre tentave risque fort d'échouer rapidement.

vendredi, février 23, 2007

peur de rien

Hier, Lisa a subi sa deuxième intervention chirurgicale. Sans sourciller, sans pleurnicher. Comme une grande. Elle m'épate par son courage, vraiment.
Elle s'est réveillée à 7h, de super bonne humeur en chantonnant "je vais me faire opérer, et ps toi, euh!".
Arrivée à 'hôpital , elle a un peu ralé car elle n'était pas la plus jeune ; elle savait donc qu'elle ne passerait pas la première et ne cessait de répéter qu'elle était impatiente.
La petite fille qui attendait comme elle avait peur, ne lâchait pas sa maman, son doudou. Gentille, Lisa a donc tenté de lui expliquer ce qui allait se passer pour la rassurer. Morceau choisi:
"tu sais tu vas aller dans ton petit lit dans une pièce, toute seule, sans ta maman parce que les parents ne peuvent pas venir; tu vas respirer une drôle d'odeur dans un masque et paf, tu vas t'endormir. Une fois que tu seras endormie, le docteur pourra sortir tous ses outils pour aller faire un trou dans tes tympans et il mettra le petit appareil dans le trou pour que tu entendes mieux"
Allez savoir pourquoi, la petite fille s'est mise à hurler de frayeur et la maman m'a fait les gros yeux, a regardé ma fille comme si c'était un monstre et ne m'a plus adressé la parole de la matinée.
Je n'y peux rien, avec Lisa, si on ne veut pas faire naître d'angoisse, d'inquiétude chez elle, il faut lui dire avec précision, clarté et sans fioriture toute la vérité. Elle aime aveoir les détails concrets, les explications nettes de ce qui va lui arriver. De toute évidence, cette pauvre petite fille, elle, n'avait pas vraiment été mise au courant de ce qu'on allait lui faire.
Les brancardiers sont venus chercher Lisa vers 9h30. Elle est montée toute seule dans son lit, s'est déshabillée, a enfilé sa superbe robe en papier et a posé sa charlotte sur la tête . Et elle est partie. J'ai réussi à lui voler un bisou tout de même car, moi, je n'en menais pas large. Et, comme à son habitude, elle a dû sentir mon angoisse car elle est partie en riant et en me disant '" bye, bye Maman, à tout à l'heure, t'inquiète pas , ça va être rigolo".
L'ORL qui l'a opérée et qui commence à bien la connaître m'a fait un compte rendu très amusé de l'intervention. Lisa n'a pas arrêté de parler jusqu'à ce qu'elle s'endorme; elle parlait même avec le masque sur la bouche. Bref, il était ravi: elle lui a égayé sa journée. Toutes les infirmières m'avaient d'ailleurs dit qu'elles connaissaient Lisa de "réputation" car le chirurgien les avait prévenues que ce jour-là, ils allaient opéré un petit phénomène. C'est très drôle cette image que les gens ont de ma fillette.
Elle était de retour vers 11h30, moins en forme, il faut l'admettre. Mais ça n'a pas duré. A midi, elle s'enfilait un paquet de biscuits et un bol de chocolat chaud. L'infirmière me répétait en me faisant les gros yeux elle aussi qu'il ne fallait pas laisser Lisa marcher seule de toute la journée, que l'effet de l'anesthésie durerait 24h....oui, mais moi, ma fille, elle sautait déjà partout, elle dansait. Et même pour sortir de la clinique, il était hors de question qu'elle me tienne la main.
La journée a été longue, éprouvante pour moi mais , elle l'infatigable, elle s'est couchée à 22h...

mardi, janvier 30, 2007

on ne se quitte plus


15 mois pour le petit gourmand; 4 ans pour la grande coquine et une complicité à toute épreuve.
C'est incroyablement touchant.
Chaque jour, leur relation devient plus forte. Martin regarde sa soeur béat d'admiration, la trouvant fantastique et follement drôle. Lisa a toujours un petit geste pour lui( geste qui peut-être ausssi parfois, un coup d'épaule, un jouet arraché des mains...Lisa reste Lisa tout de même)
Ils jouent ensemble désormais, vraiment. D'ailleurs, quand je tente d'aller vérifier s'ils ne font pas de bétises ,Martin me claque affectueusement la porte au nez en criant "NAAAAAAAAANNN!"; ils dessinent ensemble (mais vous aurez décelé , comme moi, les talents de petit tricheur du cadet); ils se baignent ensemble (Martin appelle sa soeur si elle ne le rejoint pas assez vite dans le bain); ils mangent ensemble (Lisa n''a plus aucun appétit: elle est donc heureuse de pouvoir vider son assiette, en toute discrétion, dans le gosier intarrissable de son glouton de frère qui, soucieux de la santé de sa soeur, l'a tout de même nourrie à la becquée ce matin, lui enfournant un par un pendant une demi heure les miel pops qu'elle refusait de manger...bon, j'ai tout de même remarqué au passage que pour une céréale donnée à Lisa, Martin s'octroyait le droit légitime d'en gober 4 ou 5).
Dès que je punis l'un des deux (c'est-à dire approximativement tous les soirs) le second rejoint illico le pariat dans sa chambre. Martin hausse le ton quand il semble me trouver trop sévère avec sa soeur et cette dernière, charitable et dévouée, s'impute toutes les bétises de son frère (et il y en a !) en minaudant un "maman, ne le punis pas, c'est de ma faute, je n'ai pas très bien montré l'exemple"...à qui le dis-tu ma bougresse..
Le soir, sachant que je suis FA-TI-GUEE, ils entonnent systématiquement leur Cri en choeur, une sorte de hurlement de ralliement frénétique, hilare, perçant; s'apparentant à un "HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII" ou "HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA" ...je devrais d'ailleurs calculer le nombre de décibels car je les soupçonne: Tenteraient-ils malicieusement de me rendre sourde à petit feu?
Je n'avais jamais eu de doute quant à la nécessité d'avoir deux enfants, l'obligation de faire un petit frère ou une petite soeur à Lisa , mais plus je les observe, plus ils grandissent ensemble et plus je prends conscience de la justesse de notre choix et de la beauté de leur duo.