mercredi, octobre 11, 2006

des avantages du célibat passager

il faut bien en trouver quelques-uns...
Pedro est donc en déplacement, généralement trois jours par semaine et les autres jours de boulot, c'est tout comme, puisqu'il part à 6h45 et rentre à 20h.
alors on me demande ici et là: comment ça va? vous le gérez bien? tu n'es pas trop fatiguée?

Si je suis trop fatiguée, c'est un fait. voilà, ne revenons pas là-dessus: je vis dans une fatigue immense constante. je ne pense qu'à dormir, je ne rêve qu'au sommeil, je fantasme sur mon lit et..;je ne dors quasiment pas, ou trop peu, bien trop peu.
certes, les enfants sont usants, les miens et les grands, ceux des autres que je vois presque plus que les miens.
Certes, la maison est un chantier et je n'ai même pas encore eu le temps de trouver la fée du logis tant désirée qu'on s'était promis d'embaucher.

Bon, mais à côté de ça.....
Le soir, je peux parfois m'affaler devant n'importe quelle niaiserie à la télé sans qu'on puisse me le reprocher.
Le soir, je peux m'abstenir de toute confection culinaire: soupes pour les bambins et pomme pour maman et...voilà, basta, rien à préparer et(double satisfaction) rien à nettoyer, récurer, ranger.
La nuit, c'est tout de même parfois agréabe de dormir en diagonale, de se tourner dans tous les sens, de n'entendre que le silence et aucun RRRRRRRRRRRRRRR dérangeant (bon, j'avoue, il y a parfois quelques ouiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnns tout aussi dérangeants)
Le matin, moi qui suis une vrai oursonne et qui ne parviens pas à décrocher deux mots avant d'avoir avalé trois cafés; je peux me taire, être maussade, mal réveillée, sans culpabiliser.
et le week-end...joie absolue: Pedro est de retour tel un sauveur. Bien plus en forme que moi et plein d'entrain pour s'occuper de ses deux chérubins qu'il a trop peu vus. En femme délicate et compréhensive que je suis, je cède donc généreusement ma place, je m'éclipse avec discrétion et sans amertume...non, non, je comprends. Les enfants ont besoin de leur père, d'instants privilégiés avec lui, sans moi.
alors je vais faire du shopping, pour passer le temps.
et comme Pedro est tout aussi généreux que moi, quand je reviens les bras chargés de vêtements dont je n'avais nul besoin; il est ravi de mon air radieux; il est heureux que je me sois requinqué le moral. et il me trouve jolie dans ma nouvelle robe.
et là, je me dis que, finalement, j'ai un bol monstrueux, indécent, d'avoir un tel mari....ne l'ébruitons pas trop....chuuuuuuut!

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