lundi, avril 14, 2008

Pedrinho


Je vous avais promis 5 révélations sur Pedro. Soyons pudiques et tentons de rester fidèle à la ligne éditoriale de ce blog car, je dois le reconnaître, cette dernière commence à s'effilocher dangereusement.

nous parlerons donc du petit Pedro, du Pedro enfant, autrement dit, en portugais: du Pedrinho. et là, j'ai un gros problème : car avec mon clavier AZERTY, il me manque des touches: pour cette rubrique j'aurais besoin de l'alphabet portugais plus complexe que le nôtre: sur Pedrinho, on doit normalement voir, lire, entendre, une petite vaguelette (sur le N) qui vous le fait prononcer GN (comme dans gagner): compris? Attention, c'est important, vous en aurez besoin dès le premier point.

- Pedro était un enfant facile à vivre , qui dormait beaucoup. de là est restée une expression que nous utilisons même avec nos propres enfants. Lorsque l'un d'eux baille, on ne lui dit pas "oh, mon chouchou, ma puce, mon doudou, mon trésor, mon lapin, mon poussin, ma chérie (au choix) , tu es fatigué?!". Non, comme le faisait sa maman avec Pedro, nous claironnons d'une voix chantante : "oh, le gros suninho!" (et là, attention, sur le deuxième N, il faut la fameuse vaguelette: répètez donc,on prononce Sunigno....bien!) ce qui signifie tout bêtement "oh, le gros sommeil" : je concède que c'est assez basique (mais portugais, donc évolution intellectuelle quelque peu..altérée /retardée (au choix)) mais c'est tout de même plus agréable à l'oreille que fatigué. vous en conviendrez.

- Pedro a toujours été passionné d'avions. Vous le savez. Mais cette passion causa de grandes frayeurs à ses parents: vers 6 ans, il était tellement obnubilé à l'idée de voir un avion décoller qu'il a semé sa petite famille en plein aéroport (Milan ou Rome, je ne sais plus, un quelconque tout petit aéroport italien) pour trouver un endroit confortable doté d'une vue dégagée pour observer le décollage de ses amis préférés (ses parents, eux , étaient à la recherche d'une brasserie afin de s'abreuver: aucun intérêt pour notre pilote en herbe....en herbe...encore aurait-il fallu qu'il puisse déceler la couleur de l'herbe: son daltonisme l'en empêche et l'a , par conséquent, éloigné, par force, de sa vocation première).

- D'ailleurs, au cours du même voyage, les parents de Pedrinho ont égaré leur charmant petit bambin (ok: nous devons reconnaître ici une faille terrible dans l'attention des parents en question, un manque cruel de vigilance: il faut tout de même un sacré manque de bol pour perdre à deux reprises son petit garçon de 5/6 ans: bref, une incompétence parentale qui aurait pu faire des ravages. D'ailleurs...)bref, Pedro s'est donc perdu (à Florence je crois? )
ses parents et, surtout, son grand frère affolé l'ont cherché partout: ils l'ont retrouvé, au bout d'une heure, assis près de la voiture: le petit était certes distrait, étourdi et inconscient des dangers environnants mais finaud, calme et logique: il s'était dit "je suis perdu, j'ai perdu mes parents. ce n'est pas grave, ils vont bien finir par aller chercher leur voiture et je me souviens où elle est garée; donc, j'y vais". du bon senss quoi (comment ça, vous reconnaissez bien Pedro adulte là dedans?)

-Pedro était vraiment insouciant: alors qu'il vivait en Yougoslavie, à une période assez turbulente, il se promenait dans un grand parc de Belgrade et s'est amusé à jeter des cailloux sur de beaux véhicules qui passaient non loin de lui.
Il avait omis un détail qu'il garde en mémoire désormais: JAMAIS on ne caillasse les blindés militaires serbes. Jamais. Ils n'aiment pas ça et ont un sens de l'humour des plus limités.

-toujours en Yougoslavie, Pedro a impressionné de nombreuses personnes: du haut de ses 5 ans, il était le seul capable de jouer à l'interprète en trois langues: le français avec maman, le portugais avec papa de passage et le serbe avec les autochtones: son père ne parlant pas serbe du tout, il trimballait son rejeton partout avec lui pour pouvoir se faire comprendre de tous.

- Arrivé en France, Pedro a eu beaucoup de mal avec l'école: puni très souvent dès l'école primaire (car trop clown), j'ai sous la main ses carnets de correspondance de l'époque collège (vous en avez, normalement, un exemple sous les yeux). et la prof que je suis se réveille et hurle: ce gamin était insupportable: collé toutes les semaines, au minimum deux remarques dans le carnet par semaine: inattention, bavardages, volonté affichée de distraire ses camarades, d'amuser la galerie, travail non fait, chahuts,dispersion.
Une tête à claque.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'résume les 5 trucs sur Ped :
- Facile à vivre
- Passionné d’avion
- Bon sens
- Insouciant
- Tête à claque mais impressionnant quand il veut s’y mettre *

Ca fonctionne autant pour le Pedrinho, que le Pedromedio ou le Pedrogrande

* en classe, au boulot...mais aussi entre amis