mercredi, octobre 15, 2008

salsa du démon

Martin a définitivement pris sa revanche sur sa soeur.
Cela faiait trois ans qu'on nous bassinait sur la différence de caractère entre nos deux enfants: l'une était une diablesse,l'autre un vrai petit ange, une crème, un bonheur de douceur et de tendresse.

Cette période est révolue.
L'ange s'est peu à peu transformé en diablotin et sa mère est obligée d'endosser le costume de Carabosse pour tenter de le discipliner un peu.
D'abord, l'école, ça a des avantages , certes , mais aussi quelques petits inconvénients.
Car les garçons y apprennent très vite à donner des coups de pieds, des coups de poing et c'est trop la TE-HON si on joue les gentils. Oui, même à trois ans.
Alors, Martin s'est endurci et se transforme en canaille et sauvageon.

Je pensais que les soucis modesques ne touchaient que les petites filles et qu'avec Martin, je serai relativement tranquille.
Que nenni.
Un garçon, à trois ans, et bien que Mardi gras soit encore loin, se doit d'être spiderman accessoirisé: le slip, les baskets, les chaussettes,le jean, le polo: tout doit être estampillé spiderman.
C'est pénible pour deux raisons:
1/ D'abord parce que cela occasionne des crises monumentales et insupportables le matin à 8h17: "non maman, tu t'es trompée, je veux mon slip spider"
"il est dans le lave-linge Martin, aujourd'hui, on va mettre le slip Bob the Builder, il est chouette aussi."
"non, il est trop nul" (soit dit en passant, l'école apprend aussi de bien jolis mots)
bref: THE crise à cause d'un homme/arraignée tout à fait improbable et vraiment ridicule dans son truc moulant .
Ce qui me permet d'arriver au point numéro 2
2/ la mode spiderman est pénible car ....c'est moche. et j'en ai un peu assez de voir mon fils affublé de bleu et de rouge à toutes les sauces.

Mais, en dehors de l'école, Martin a réussi tout seul comme un grand à devenir une petite terreur. Il s'applique avec une précision dantesque à refuser, contredire absolument tout ce que je lui demande. Dans les moindres détails :
"Martin,monte dans la voiture, on est en retard (oui, c'est un credo, un leitmotiv chez nous)"
"non, je cours un peu dans le jardin pour mes muscles (super important ça aussi chez un mâle de 3 piges: la force, les muscles, la sportivité...)"
Il daigne monter dans la voiture...
"non, Martin, tu ne vas pas devant, assieds-toi sur ton siège"
"non, c'est moi le garçon, c'est moi qui conduis"
"Martin, maman va se fâcher très fort, tu m'obéis maintenant et tu vas t'asseoir sagement comme ta soeur (oui, je sais, c'est indigne ce comparatif entre enfants..;mais il est 8h25, bordel)
"ma soeur, elle est nulle c'est une fille (sans commentaire)"
il finit par aller s'asseoir, Alleluiah, nous voilà sur le chemin de l'école. Lisa va pouvoir être à l'heure en classe.
Martin...pas sûr.
Car, comme désormais tous les matins, pendant que j'embrassais sa soeur et que je lui souhaitais une bonne journée, mon mini Faust s'est esquivé et a décidé qu'à 8h33, c'était l'heure idéale pour jouer à cache-cache dans le grand parc arboré et labyrintesque de la mairie.
tous les matins donc, nouvelle coutume de la famille: je perds mon fils.
Tous les matins, je le retrouve , hilare, caché dans un bosquet quelconque.
Je me fâche, il pleurniche.
Et puis, face à ses copains qui l'observent, il reprend le dessus et me lâche un "de toute façon, c'est moi le plus fort, c'est moi le chef "

Il m'épuise.

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