lundi, juin 25, 2007

des joies du barbecue


il faut peu de choses pour être joyeux, pour commencer la semaine guillerette, légère comme une plume (en dépit de ce qu'on s'est ingurgité) et pleine d'optimisme.
Il suffit d'un barbecue.
Le barbecue est l'objet le plus utile qui soit, le plus pratique et le prétexte le plus simple pour retrouver à intervalles réguliers ceux qui, d'ailleurs, nous l'ont offert ce fabuleux barbecue.
Le barbecue me permet, à moi, de recevoir sans cuisiner. De pouvoir jouer aux hommes c'est-à-dire de rester attablée à siroter mon, mes apéros sans m'inquiéter du riz trop cuit, du gratin brûlé, du ragout qui mijote ou d'autres trucs du style bien embêtants.
Le barbecue permet à Pedro de faire la cuisine. de montrer qu'il est capable de cuire juste comme il faut la barbac prévue pour sa tablée, de montrer qu'il est un mâle digne de ce nom ; maître du feu et des mets qui rempliront les carnivores voraces que nous sommes.
Le barbecue me permet de sortir de temps en temps les jolis verres de notre mariage et d'en casser un ou deux selon la qualité de mon investissement lors de l'apéro.
le barbecue nous permet d'admirer à intervalles réguliers les trombines de nos puces (et de mon petit mec, ne l'oublions pas), de voir les deux grandes continuer à grandir, de nous apercevoir qu'elles savent désormais vraiment jouer ensemble, qu'elles s'assagissent (non?), de contempler la miss Chloé, pas la plus âgée mais la plus grande, la plus costaud et de rire en la voyant , du haut de ses deux ans, mettre tout le monde KO.
le barbecue permet à ces petites furies de créer un ouragan dans la chambre de Lisa, contentes car elles ne se feront pas gronder cette fois-ci; il leur permet d'aller chiper des tas de bonbons en cachette et de se faire leur bonne bouffe à elle, sucrée et collante.
Le barbecue me permet de craquer sur les deux dernières choupinettes, sur la bouille ronde et souriante de Lucie et de m'émouvoir de Louis -papa gaga des "tadadaga" de la petite Manon.
Le barbecue nous permet d'évoluer: nos enfants grandissant et nous, on vieillit mais, on vieillit ensemble et ça soulage, ça rassure.
J'aime me souvenir que nous nous sommes connus sans le sou, vivant dans de petits apparts crasseux tout moches, voyageant en vieille AX et ne penssant qu'aux week-ends festifs , dansants, bruyants, vomissants que l'on passerait ensemble, vivant nos années d'étudiants de manière bien insouciante.
Le barbecue me permet de constater que les choses ont un peu changé: les maisons et appartements sont plus grands et sont les nôtres; les voitures sont plus grosses et comportent 1, 2 et parfois même 3 sièges autos; nos week-end sont globalement toujours très arrosés mais on a abandonné les téquila paf et on savoure désormais des Bourgogne plus doux au palais. nos discussions sont moins oisives, on ne se raconte plus nos vies sexuelles mais on se demande si on a bien fait d'adhérer au PS; on se demande si on ne va pas finir nous aussi dans les statistiques des couples divorcés, on s'inquiète de notre ventre qui commence parfois à être bedonnant et on se dit qu'on devrait se remettre au sport, on s'énerve de ces cheveux blancs qui apparaissent et qu'on a du mal à cacher mais,ouf, les autres sont dans la même situation; on parle de nos enfants, encore et toujours, de notre boulot...oui nos discussions ne sont plus tout à fait les mêmes. C'est évident, notre jeunesse s'éloigne un peu et nous entrons de façon certaine dans l'âge adulte, on y est même déjà, paraît-il. Mais ce n'est pas si terrifiant que cela, parce qu'on le fait ensemble. Le décor a changé, mais l'essentiel est que les protagonsites sont toujours là, toujours les mêmes.
Et je me réjouis à l'idée que ça continuera: le barbecue nous permettra, qui sait, de laisser nos ventres se bedonner sans plus s'en inquiéter, de laisser nos cheveux blancs pousser sans se les arracher, de se retrouver sur une terrasse quelconque pour siroter un Bordeaux chatoyant en évoquant les trépidations de notre vie centrée sur nos petits enfants.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Wouh wouh wouh, moi aussi j'veux faire un barbeuck avec vous ! surtout si ca permet de se dire que nos années étudiantes ne sont pas si loin...

Mais en même temps, je me suis pas retrouvé dans ton WE type :
- "ventre bedonnant" ? Guilaine, ca ne compte pas, elle vient d'accoucher...et moi, ben j'l'avais déjà à Grenoble.
- "cheveux blancs" ? tjrs pas...en fait, je n'ai pas eu ce stade, j'suis directement passé à la chute. J'ai le front qui pousse comme on dit
- "on ne parle plus de nos vies sexuelles" ? à vrai dire, on s'était déjà tellement tout dit voire plus donc ce n'est pas vraiment génant...
- "a-t-on eu raison d'adhèrer au PS?"...ben non, question idiote.
-"vie centrée sur nos marmots" ? là, tu ne me fais plus aussi peur qu'il y a 2 mois car depuis 5 semaines et quelques (6 demain), ca me va très bien.
- "nos voitures ont grossi"...ben, non, j'avais une R19 Chamade l'époque et là, on vient de racheter une clio

Sinon, vas-tu faire une prose sur ton WE de l'Ascension vu ton état quand je t'ai annoncé la naissance de Zélie...

Caro a dit…

je dénonce:
- le ventre c'es tpour les trois hommes : Pedro, Christophe, Louis qui s'inquiètent d eleur bouée
- les cheveux blancs...c'est moi, snif


le week-end de l'ascencion est trop loin...j'ai du ma; à écrire "après coup"; j'aurais dû le faire de suite car en effet, il y avait de quoi dire!

Anonyme a dit…

C'est très émouvant tout ça, j'aime aussi le plaisir des retrouvailles avec les amis de longtemps, mais ils sont trop loin, hélas...