jeudi, novembre 13, 2008

les petites manies de lectrice

Un jour, je vous parlerai de mes gros défauts; de ceux qui m'exaspèrent et qui me font bien souvent penser "si je n'étais pas comme ci ou comme ça, comme tout serait plus simple et plus agréable"
Mais on va commencer par du plus léger.
C'est bien connu, on ne dévoile pas tout dès la première séance d'une thérapie; sinon, c'est qu'elle n'a pas lieu d'être.
alors je vous parlerai d'abord de mes petites manies, parfois honteuses, souvent bizarres et dont je ne parviens pas à me débarasser. les manies de lectrice tout d'abord.

  • Quand je prends mon petit-déjeuner le matin, je dois lire. N'importe quoi. de préférence le roman que j'ai en cours mais, si je suis à cours de vraies lectures, je peux me jeter sur n'importe quel magazine: du nouvel obs (ça passe encore) à biba (ça le fait déjà moins)voire à TV magazine (et là, je suis décérébrée). Quoi qu'il en soit, il m'est impossible de boire mon café, d'avaler mes tartines sans avoir l'oeil rivé sur un texte quelconque. Le week-end, nous prenons notre petit- déjeuner en famille; c'est le seul moment de la semaine où nous pouvons nous offrir cet instant Ricoré: croissants chauds, oeufs à la coque, jus de fruit frais...le réveil parfait; la petite maison dans la prairie. Mouais...sauf que pour moi, le petit-déjeuner dominical n'est pas si joyeux, il faut bien l'avouer. Car je me force à nepas lire pour être sociable auprès de mon homme et de mes enfants, pour être avec eux, pour de vrai. Et c'est un véritable calvaire, je dois le confesser. Je me sens dépouillée, dépossédée et malgré les viennoiseries gargantuesques que mon Pantagruel est allé acheter, il me manque un ingrédient essentiel au petit-dèj parfait: le silence et mon livre.
  • je lis donc. Beaucoup je pense. tout le temps. dès que j'ai un moment, j'ouvre mon livre, mes livres car j'en ai souvent plusieurs en cours en même temps. Lisa a donc été heureuse de me confectionner en maintes occasions déjà de jolis marque-pages; certaine qu'ils me serviraient (celui confectionné pour son père dépérit sous la poussière de sa table de chevet...vous vous en doutez). et bien non. Je suis touchée, émue des petits cadeaux de ma fille adorée. Mais je ne peux pas. La seule manière envisageable pour moi de marquer ma page est de la corner. Il m'est physiqumeent impossible d'utiliser un autre moyen. J'éprouve ce besoin impérieux de marquer le livre du fil de ma lecture: je corne, je plie, je tâche aussi beaucoup mes livres. remember, ils m'accompagnent partout et sont souvent associés à une autre activité TRES fréquente: me substanter. Les pages sont donc joliment agrémentées de nutella, de confiture, de traces de thé, de café... L'une des raisons qui m'empêchent d'emprunter en bibliothèque. Quand je veux lire un livre, il faut qu'il soit le MIEN car je sais que, d'une façon ou d'une autre, je vais y laisser mes empreintes.
  • Inutile de revenir sur ce point plus longuement: je vous ai dit que pour mon petit-déjeuner, j'avais nécessairement besoin de lire. l'inverse est vrai aussi: quand je lis, j'ai nécessairement besoin de grignoter. Et plus précisément de me remplir de chocolaté, sous toutes ses formes. N'insistons pas sur cette manie insupportable. elle me joue des tours actuellement: je ne travaille plus, je lis donc beaucoup, tout le temps. Et donc, les 12kgs en plus qui s'affichent sur ma balance s'expliquent sans la moindre difficulté. CQFD
  • Quand je lis tout contre mon chéri qui s'énerve face à un PSG/ LOSC apparemment passionnant; j'ai besoin (encore!) qu'il me masse la voute plantaire. moment de délice absolu: moi, plongée dans ma lecture et dont les pieds se font chaloupement caressés par l'Homme , de retour au bercail, un verre à la main, une télécomande dans l'autre, un match débile face à lui. Un Cliché terrible mais dans lequel , je l'avoue, je me complais un peu. J'aime quand nous sommes tous les deux profondément investis dans un plaisir solitaire (on parle de lecture et de télé ici, ne vous affolez pas) mais qu'on le fait côte à côte, avec quelques caresses nous reliant l'un à l'autre.

Stop for today.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

2 conseils pour mieux supporter tes p'tits déjs en famille :

- tu peux lire les paquets de céréales...
- ton homme peut faire comme moi quand j'vais chercher les croissants...ramener le journal l'Equipe (et bonheur suprème du samedi matin : y'a le supplément l'Equipe magazine qui trouve très bien sa place dans le porte-revue des chiottes)

Caro a dit…

non mais pour être tout à fait honnête; je suis plus chiante que ça encore.
J'ai besoin de lire pendant le petit-dèj.
Mais:
SEULE

Anonyme a dit…

La solitude lors du lever doit être de famille...Si mon mari Fabrice passe par là,il te le dira.
Le matin, ne pas me parler, me "foutre la paix", quoi! Mais ma fille me rappelle qu'elle est bien présente AUSSI le matin....Bref, prenons sur soi, sauf le week-end où là, l'homme prend le relais, un peu agacé...mais cela finit toujours avec la bonne humeur dominicale.
Bon courage

Anonyme a dit…

Pareil pour le petit déjà en solitaire, je suis même prête à me lever plus tôt pour avoir droit à ce moment de calme avant d'attaquer !
(par contre j'avoue, ce que je lis le plus souvent au petit déjà... c'est les potins people ;))